(Toronto) La Banque de Montréal a profité de la pandémie de COVID-19 pour se pencher plus sérieusement sur la diversité, le changement climatique et l’intelligence artificielle, a souligné mercredi son chef de la direction.

La banque a passé la première année de la crise sanitaire à se concentrer sur des façons d’aider ses clients aux prises avec des difficultés sans précédent, mais Darryl White a précisé qu’elle avait aussi saisi les occasions de « faire une différence ».

« Nous avons entamé 2020 avec un solide élan, nous nous sommes rapidement adaptés à un environnement en changement, nous avons continué à faire des progrès tout au long de l’année et nous en sommes sortis encore plus forts », a affirmé M. White lors de l’assemblée annuelle des actionnaires de la banque, qui se déroulait en ligne pour une deuxième année de suite.

M. White a attribué une partie de cette vigueur à l’intelligence artificielle (IA), qui a notamment permis à la Banque de Montréal de modéliser davantage de scénarios de prêt et d’accéder à des données de plus en plus précises et sophistiquées.

Cette technologie a aidé les clients de la banque à prendre des décisions plus rapides et plus efficaces, alors qu’ils étaient aux prises avec des mises à pied, de plus faibles taux de placement et des reports de paiements hypothécaires.

M. White et sa banque n’ont pas seulement vu des occasions de croissance dans l’IA. L’institution en a aussi profité pour se concentrer sur le renforcement des objectifs de l’entreprise en matière de diversité et de changement climatique, a-t-il précisé.

« Notre banque croit depuis déjà longtemps au partage des gains associés au bien-être économique et social, et cette conviction s’est intensifiée au cours de la pandémie », a affirmé M. White.

La Banque de Montréal s’est récemment engagée à accroître la représentation des femmes, des employés handicapés et des travailleurs noirs, latinos, LGBTQ+ ou autochtones d’ici 2025.

La société s’est engagée à augmenter la représentation d’employés noirs dans des rôles de cadre dirigeant à 3,5 % au Canada et à 7,0 % aux États-Unis, à faire passer le nombre d’employés autochtones à 1,6 % dans son effectif canadien et à maintenir un équilibre paritaire d’entre 40 % et 60 % entre les hommes et les femmes dans les postes de cadre dirigeant.

Dans sa plus récente circulaire de vote par procuration, la banque a précisé que 54 % de ses employées étaient des femmes, et que 41 % de ses postes de cadre dirigeant étaient occupés par des femmes.

La Banque de Montréal s’est aussi concentrée sur ses engagements environnementaux, puisqu’il y a un besoin « urgent » de s’attaquer au changement climatique, a ajouté M. White.

« Dans un nombre croissant de conseils d’administration, l’action climatique n’est plus considérée comme un engagement pour la durabilité », a-t-il noté. « C’est un impératif d’affaires. »

La banque a engagé 300 milliards pour atteindre sa cible d’émissions de carbone nettes nulles d’ici 2025, en plus d’avoir approuvé les principes des Nations unies pour une banque responsable et publié un rapport sur le développement durable avec une section spécifique au climat.

L’assemblée annuelle a en outre vu la nomination de deux nouveaux membres à son conseil d’administration, Stephen Dent et Madhu Ranganathan.

La Banque CIBC et la Banque Royale doivent tenir jeudi l’assemblée annuelle de leurs actionnaires, tandis que la Banque Scotia fera de même la semaine prochaine.