La division de la téléphonie sans fil de Rogers Communications a enregistré de solides résultats pour le troisième trimestre, permettant au géant des télécommunications de surpasser les attentes des analystes et de réviser à la hausse ses perspectives pour l'exercice.

Les revenus du sans-fil ont grimpé de 5 % alors que le taux de désabonnement, une mesure de la fidélisation de la clientèle, était le meilleur des dix dernières années, a souligné vendredi le chef de la direction de Rogers, Joe Natale, lors d'une conférence téléphonique.

« En ce qui concerne le sans-fil, nous avons livré un autre solide trimestre. Nous avons continué à réduire le taux de désabonnement des services postpayés, en obtenant le meilleur taux de désabonnement pour un troisième trimestre depuis 2009. »

L'amélioration de la situation financière a permis à la société d'augmenter sa prévision de croissance pour le bénéfice ajusté avant impôts et autres charges de deux points de pourcentage, pour la situer entre 7 % et 9 %.

Les revenus de la câblodistribution ont augmenté d'un % ce trimestre, mais la société prévoit une croissance future avec son nouveau système Ignite TV, introduit au cours du trimestre.

Le passage au service de télévision basé sur l'internet, qui se déroule « à un rythme raisonnable », a estimé M. Natale, force la société à envisager la fin éventuelle de ses produits de télévision conventionnelle, pour réduire ses coûts et accroître sa simplicité.

« À un moment donné, dans l'avenir, vous nous verrez arrêter de vendre des services de télévision traditionnels et ensuite vraiment soutenir les efforts pour (profiter de l'efficience) de cette décision », a-t-il affirmé.

Les coûts d'installation à eux seuls permettraient de réaliser des économies substantielles, le câble conventionnel coûtant environ 1100 $ pour une installation complète, comparativement à 400 $ et potentiellement moins pour les services internet, a précisé M. Natale.

Les coûts de service seraient également inférieurs à l'avenir, et compteraient moins de systèmes, a-t-il ajouté.

« Le fait d'avoir des décodeurs de télévision de diverses époques et différentes passerelles domestiques crée une complexité accrue sur le terrain pour notre personnel. »

Le nouveau service, qui permet aux clients de naviguer sur Netflix et YouTube, ainsi que sur les chaînes câblées à partir d'une source unique, permettra également d'accroître les revenus par compte en raison du temps passer à utiliser le service.

« Les clients ont plus de facilité à trouver du contenu et à naviguer dans le contenu. Nous pensons donc qu'ils passent plus de temps à le consommer », a observé M. Natale.

« Nous continuerons à trouver d'autres moyens de conditionner et de commercialiser du contenu en un temps record, ce qui, à notre avis, contribuera également à la rentabilité de l'entreprise. »

Dans l'ensemble, le bénéfice net de Rogers a augmenté de 17 %, pour atteindre 594 millions de dollars pour le trimestre clos le 30 septembre, par rapport au même trimestre un an plus tôt.

Le bénéfice par action du groupe de télécommunications a atteint 1,15 $, contre 98 cents par action l'an dernier.

Le bénéfice net ajusté, qui exclut les éléments non récurrents, a atteint 625 millions de dollars, soit 1,21 $ par action, dépassant ainsi les attentes des analystes. Ces derniers visaient un profit ajusté de 601 millions de dollars, soit 1,17 $ par action, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters Eikon.

Les revenus d'ensemble ont augmenté de 3 % pour atteindre 3,77 milliards $, grâce aux gains du sans-fil. Les revenus des médias ont diminué de cinq % en raison de la baisse des revenus de l'équipe de baseball des Blue Jays de Toronto.