La Banque Nationale (T.NA) est en voie d'éliminer au moins 300 postes à divers niveaux, dont une dizaine parmi ses 75 vice-présidents.

Ces suppressions de postes qui ont été annoncées aux employés au cours des derniers jours doivent s'échelonner sur «quelques semaines».

Mais en confirmant ces informations, jeudi, la direction de la Nationale a soutenu que ces coupes étaient la conséquence d'un «réajustement de structure», plutôt que d'un soudain changement de stratégie d'affaires.

«Les postes retranchés étaient devenus excédentaires. Ce sont des tâches qui ne sont plus requises dans les divers secteurs d'activités de la banque et de ses filiales, au Québec et à l'extérieur», selon Claude Breton, directeur des affaires publiques à la Banque Nationale.

Il a tenu à rappeler que la banque a embauché quelque 3300 personnes depuis quatre ans, dans le cadre de son plan d'affaires «Un client, une banque».

Et ces temps-ci, toujours selon M. Breton, la Nationale aurait encore «800 postes affichés» - surtout dans les services à la clientèle et dans la gestion de l'infrastructure informatique.

Entre-temps, la banque prévoit pouvoir affecter à d'autres fonctions quelques-uns de 300 employés et quelques vice-présidents dont les postes sont en voie d'élimination.

Au solde final, toutefois, c'est au moins 300 postes, à temps plein surtout, qui seront retranchés de l'effectif de la Nationale. L'effectif totalisait 20 180 postes au 31 juillet dernier.

Par ailleurs, en raison du moment de l'annonce de ces suppressions de postes, juste à la fin de son quatrième trimestre, il est déjà assuré que la Banque Nationale devra ajouter des frais spéciaux de restructuration dans ses prochains résultats.

Ces frais risquent d'affecter négativement son bénéfice net à court terme; un scénario attendu parmi les investisseurs boursiers.

En fin de séance, jeudi, après l'annonce des coupes par l'agence d'informations financières Bloomberg, les actions de la Nationale ont cédé une partie du gain enregistré durant les heures précédentes.

Elles ont terminé en hausse de 37 cents ou 0,4% à 77,50$, ce qui est un gain inférieur à celui de 0,6% enregistré par l'indice sectoriel de la finance et des banques à la Bourse de Toronto.