Les entreprises américaines (hors institutions financières) ont dans leurs coffres près de 1000 milliards de dollars de trésorerie, et ne sont pas près de les investir au vu des perspectives actuelles, a affirmé mercredi l'agence de notation Moody's.

«Les entreprises aux États-Unis ont près de 1000 milliards de dollars de trésorerie qu'elles ont plus de chances de dépenser dans des acquisitions et des rachats d'action que dans l'expansion de leurs activités et l'embauche», a indiqué l'agence dans une étude.

Au 30 juin, elles avaient dans leur bilan 943 milliards de dollars de numéraire et d'investissements à court terme, contre 775 milliards au 31 décembre. Les 20 plus riches en concentrent 346 milliards.

L'agence de notation a estimé que cette masse témoignait de «la résistance du secteur privé américain face à une profonde récession», et de sa capacité à s'adapter à la baisse de la demande «par le biais de l'abaissement des coûts, de la diminution des investissements dans les usines et l'équipement, et de la réduction du périmètre».

Mais cette richesse augure mal pour les emplois, a-t-elle poursuivi.

Ces entreprises «hésiteront à puiser dedans pour croître tant qu'il n'y aura pas une plus grande certitude sur la direction que prend l'économie des États-Unis», a parié Moody's.

La banque centrale américaine, chargée de favoriser le plein emploi, s'apprête à injecter de nouveau des liquidités dans le système financier pour stimuler entre autres l'investissement.