Environ 350 travailleurs de la mine Lac-d'Amiante de Saint-Joseph-de-Coleraine, dans Chaudière-Appalaches, sont en arrêt de travail depuis vendredi.

Cette décision de l'employeur fait suite au déclenchement d'un débrayage illégal, jeudi dernier, par le syndicat des Métallos.

Gordon Ringuette, de la permanence du syndicat des Métallos, estime que ce sont des mesures disciplinaires imposées à trois travailleurs qui ont mis le feu aux poudres.

M. Ringuette a précisé que ces employés avaient refusé d'effectuer du temps supplémentaire et ont été suspendus, sans solde, pour un mois. L'imposition de cette sanction s'est traduite par un mouvement de solidarité qui a culminé avec le débrayage illégal.

Le porte-parole syndical soutient qu'aucune mesure n'est prévue dans la convention collective concernant une quelconque obligation de faire du temps supplémentaire.

Cette situation tendue survient alors qu'il n'y a aucune négociation en cours. La convention collective doit arriver à échéance le 30 novembre et aucune discussion n'a encore été amorcée.

Gordon Ringuette reconnaît par contre que la mine évoluait dans un contexte difficile depuis déjà plusieurs mois. Un glissement de terrain survenu en 2009, à la mine Lac-d'Amiante, a causé plusieurs dégâts en plus d'avoir forcé la fermeture partielle de la route 112 dans ce secteur.

La qualité et la quantité de minerai extrait ont été affectés.

L'avenir de la mine est maintenant incertain. L'employeur a indiqué vouloir prendre du temps de réflexion avant de confirmer si la mine reprendra ses opérations ou non.