Après le boom minier des dernières années, l'industrie minière traverse un cycle de ralentissement. L'avenir n'est pas sombre pour autant, puisqu'une reprise est à prévoir à moyen terme. On aura besoin assurément de sang neuf pour combler les départs à la retraite.

L'industrie minière en est une cyclique, qui varie grandement en fonction du prix des matières. «Les prix de l'or et du fer - qui font partie des principaux métaux tirés de notre sous-sol - sont en baisse, ce qui affecte les projets des producteurs miniers», explique André Lavoie, directeur, communications et affaires publiques, à l'Association minière du Québec (AMQ).

«L'embauche est présentement restreinte et se fait surtout pour les départs à la retraite et les remplacements», précise Luc Baillargeon, directeur général du Comité sectoriel de main-d'oeuvre de l'industrie des mines (CSMO Mines).

Des perspectives encourageantes

Même s'il n'y a pas de reprise à prévoir d'ici les six prochains mois, Luc Baillargeon reste optimiste. «On devrait compter 45 mines dans 8 ans, alors qu'il n'y en a que 24 en ce moment. Le nombre de travailleurs, qui était de 10 623 en 2011, passera à 18 500 en 2021. Les perspectives sont donc intéressantes», estime-t-il.

Parmi les projets en développement, notons la mine aurifère Éléonore, qui devrait amorcer sa production à la fin de 2014. Selon les estimations, plus de 850 emplois seront créés.

À Sept-Îles, la mine d'apatite Arnaud prévoit investir plus de 750 millions dans la planification, la construction et l'exploitation de la mine. La mine compterait à partir de 2016 plus de 330 employés permanents et créerait plus de 425 emplois indirects (surtout chez ses fournisseurs régionaux).

«La formation est un de nos défis, puisque nous assistons au départ d'employés spécialisés. Il y aura un transfert de connaissances à faire», soutient Luc Baillargeon.

Les opérateurs d'équipement lourd, les opérateurs de machines dans le traitement du minerai et les géologues seront parmi les métiers les plus recherchés d'ici 2021.