(Toronto) Confrontés à une forte inflation qui réduit leur pouvoir d’achat et à l’incertitude économique, les Canadiens devraient réduire leurs dépenses pour les Fêtes cette année, indique un nouveau rapport.

Dans son plus récent sondage sur le magasinage des Fêtes, la firme Deloitte Canada indique que les dépenses globales des Fêtes devraient chuter de 17 % pour s’établir à 1520 $ par ménage, car les craintes de récession et la hausse des taux d’intérêt freinent les budgets.

Les Canadiens prévoient également de magasiner plus tôt et de chercher à profiter d’aubaines dans le but d’étirer leur pouvoir d’achat, précise le rapport.

Le rapport, qui s’appuie sur un sondage Léger auprès de plus de 1000 Canadiens mené à la fin août, a révélé que plus du tiers des répondants prévoyaient commencer à magasiner plus tôt que l’an dernier.

Les détaillants semblent réagir en déployant plus tôt des produits liés au thème de Noël, et certains devancent même leurs promotions des Fêtes plus tôt dans l’automne.

Amazon Canada, par exemple, a lancé la semaine dernière une « vente accès prioritaire Prime », offrant aux abonnés de son service Prime un évènement spécial de magasinage de deux jours.

Pendant ce temps, le Vendredi fou – un évènement de vente au détail massif qui marque traditionnellement le début du magasinage des Fêtes pour de nombreux consommateurs – représente de plus en plus le moment où bon nombre de Canadiens prévoient plutôt mettre fin à leurs dépenses saisonnières, selon le sondage de Deloitte.

« Nous avons vu un bond assez important en ce qui a trait au nombre de Canadiens qui termineront leurs achats d’ici le Vendredi fou », a souligné Marty Weintraub, partenaire et leader national des services-conseils au détail chez Deloitte.

Le sondage a révélé que 26 % des répondants termineraient leurs achats des Fêtes au Vendredi fou, contre 18 % l’an dernier.

« Toutes les saisons de vente au détail de ces dernières années sont de plus en plus précoces, a noté M. Weintraub. Le marché de détail est concurrentiel. »

La réduction prévue des dépenses cette année est inhabituelle par rapport aux tendances conventionnelles du commerce de détail, a-t-il estimé.

« Les Canadiens nous disent qu’ils vont réduire leurs dépenses, ce qui n’est pas typique, a-t-il affirmé. Nous l’avons vu augmenter d’année en année, sauf en 2020. »