(Ottawa) Le président de l’Association minière du Canada soutient que le projet de loi très controversé du gouvernement fédéral sur l’évaluation environnementale des grands projets est en général bien accueilli par cette industrie, qui sera pourtant la plus touchée.

Les entreprises pétrolières et gazières canadiennes exercent de fortes pressions sur Ottawa pour faire modifier le projet de loi C-69 : elles soutiennent que les changements décourageront les investisseurs et empêcheront la construction de nouveaux pipelines au Canada.

Pierre Gratton, président et chef de la direction de l’Association minière du Canada, rappelle que plus de la moitié des évaluations effectuées en vertu de la loi actuelle concernent les mines de métaux et de minerais. Or, il soutient que l’industrie considère en général que la réforme proposée par les libéraux constitue une amélioration.

M. Gratton plaide que le projet de loi vise à éliminer les dédoublements dans les évaluations provinciales et fédérales, et qu’il préciserait ce qui sera — et ne sera pas — examiné par le gouvernement.

Par ailleurs, le nouveau régime offrirait selon lui davantage de flexibilité pour tenir compte des circonstances spécifiques d’un projet lors de l’évaluation. Il permettrait également aux autorités fédérales de commencer à étudier les demandes de permis pendant que l’évaluation est menée, ce qui réduirait le temps total nécessaire à l’approbation d’un projet.

M. Gratton admet toutefois qu’au sein de l’industrie minière, les secteurs des sables bitumineux et de l’uranium sont moins impressionnés par le projet de loi C-69, qui rendrait tout le processus plus onéreux pour eux.