La Banque Royale du Canada (T.RY) lance un avertissement aux investisseurs: ses résultats du deuxième trimestre comprendront des dépréciations d'actifs avant impôt de 855 M$.

La Banque Royale du Canada [[|ticker sym='T.RY'|]] lance un avertissement aux investisseurs: ses résultats du deuxième trimestre comprendront des dépréciations d'actifs avant impôt de 855 M$.

L'institution financière torontoise estime que les radiations annoncées mercredi matin sont liées à la «conjoncture du marché» et aux «pressions sur les liquidités» et non à la qualité du crédit.

La division Marché des capitaux de RBC hérite de 715 M$ en dépréciations alors que le Soutien général en récolte 140 M$.

Plus précisément, la banque explique avoir réévalué en baisse ses portefeuilles de crédit structuré.

Un recul de 200 M$ est dû aux «écarts de défaillance de crédit attribuables à une exposition à MBIA Inc, un assureur spécialisé».

Une tranche de 90 M$ est reliée aux «obligations sur dettes avec garantie de titres adossés à des actifs du marché américain des prêts hypothécaires à risque» et à d'autres positions de crédit structuré.

RBC constate des problèmes de liquidités qui touchent ses titres à enchères et les CPG de municipalités aux États-Unis.

Les dépréciations s'élèvent à 185 M$ du côté des titres à enchère, même si la majorité sont adossés à des prêts étudiants garantis par le gouvernement.

La valeur du portefeuille de CPG municipaux tient compte de baisses d'environ 140 M$ en raison des cours sur le marché. Les actifs détenus sont composés de titres adossés à des prêts hypothécaires, d'obligations à escompte et de bons émis par des organismes fédéraux.

D'autres portefeuilles sont visés par 175 M$ de dépréciations directement attribuées à la crise des liquidités.

RBC affirme qu'elle en dira plus sur ce sujet en dévoilant le 29 mai ses résultats du deuxième trimestre.

Enfin, certains titres de participation directe souffrent de la crise des hypothèques à risque aux États-Unis, ce qui entraîne 65 M$ en radiations.

«Ces dépréciations ne nous réjouissent guère, et nous ne les prenons pas

à la légère», affirme Gordon Nixon, PDG de la Banque Royale.

«Ceci dit, elles sont gérables et notre profil de risque demeure dans les limites de notre tolérance, ajoute M. Nixon. Cela s'explique par notre façon disciplinée de gérer le risque, notre bilan solide et la diversité de nos activités.»

L'action de la banque qui compte 633 G$ d'actifs au total a terminé la séance de mardi à 48,62 $ à la Bourse de Toronto.