Le président américain George W. Bush a admis mercredi que le plan de sauvetage du système bancaire proposé par son administration provoquait des débats houleux au Congrès américain, mais a promis un projet solide quand «tout aura été dit».

Le président américain George W. Bush a admis mercredi que le plan de sauvetage du système bancaire proposé par son administration provoquait des débats houleux au Congrès américain, mais a promis un projet solide quand «tout aura été dit».

«Notre processus législatif est fait de négociations, il y a un grand débat. Mais je suis confiant dans le fait que, quand tout aura été dit, il y aura un plan solide. Il doit y en avoir un», a déclaré M. Bush à New York, lors d'une rencontre avec des dirigeants occidentaux.

Annoncé en fin de semaine dernière, le plan, actuellement débattu au Congrès, prévoit de consacrer jusqu'à 700 G$ d'argent public pour racheter les actifs invendables accumulés par les banques pendant la dernière «bulle» immobilière.

Le président américain envisagerait de s'adresser aux Américains pour défendre le plan de sauvetage, après avoir déjà ajourné sa présence à une réunion en Floride (sud-est) pour collecter des fonds pour la campagne de John McCain, candidat républicain à la Maison Blanche.

M. Paulson et le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, devaient de nouveau défendre le plan mercredi devant le Congrès.

Mardi devant une commission du Sénat, les deux hommes ont insisté sur la gravité de la situation pour demander que leur plan soit voté avant la fin de la session parlementaire prévue vendredi.

Après leurs interventions, l'influent sénateur démocrate Chris Dodd, président de la commission bancaire du Sénat, a jugé que le plan n'était «pas acceptable» en l'état.

La Maison Blanche, exhortant le Congrès à agir vite, a assuré mardi avoir ce plan de sauvetage depuis «des mois» dans ses tiroirs.

«Ce n'est pas un plan qui a été conçu ou monté à la hâte. Il y a eu une énorme somme d'analyses, de débats et de discussions avant que nous ne (le) présentions,» a indiqué un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto.

«Certains membres de l'équipe politique ont eu des mois pour réfléchir à quoi ressemblerait un tel plan et comment il pourrait fonctionner. D'autres ont eu au moins des semaines pour y penser,» a-t-il dit lors d'une conférence de presse téléphonique.