Goldman Sachs Group (GS), Citigroup (C) et d'autres banques qui ont fourni des conseils concernant le rachat de BCE (T.BCE) au coût de 52 milliards de dollars pourraient renoncer à des commissions combinées d'au moins 300 millions si la transaction n'aboutit pas.

Goldman Sachs Group [[|ticker sym='GS'|]], Citigroup [[|ticker sym='C'|]] et d'autres banques qui ont fourni des conseils concernant le rachat de BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] au coût de 52 milliards de dollars pourraient renoncer à des commissions combinées d'au moins 300 millions si la transaction n'aboutit pas.

Il se peut que le rachat de la première société de téléphonie au Canada ne soit pas conclu avant le délai fixé à aujourd'hui après que le vérificateur KPMG eut indiqué le mois dernier que la société serait insolvable une fois le marché conclu, sa dette existante et nouvelle atteignant alors 39 milliards US.

Si le projet d'acquisition de BCE tournait en queue de poisson, les commissions que les banques d'affaires touchent pour leurs conseils continueraient à diminuer après que les fusions eurent chuté à un creux de quatre ans cette année au Canada et que les ventes de nouvelles actions eurent baissé à leur niveau le plus bas depuis 2003.

«Ça démontre que dans un marché baissier, ce qui peut aller mal pour les banques d'affaires va effectivement aller mal», lance Gavin Graham, directeur des placements de BMO Asset Management, à Toronto, qui gère des actifs d'environ 42,7 milliards US, dont des actions de BCE.

Le Régime de retraite des enseignants de l'Ontario (Teachers') est à la tête d'un groupe d'investisseurs qui a consenti en juin 2007 à acquérir BCE, de Montréal, au prix de 42,75$ l'action. Hier, le titre de BCE s'échangeait à environ la moitié de ce prix, ayant grimpé de 52 cents, à 23,02$, à la Bourse de Toronto.

Citigroup, la Banque Toronto-Dominion, Deutsche Bank et Royal Bank of Scotland Group ont fourni leurs conseils aux acheteurs et ils ont consenti à fournir du financement pour la transaction. Le groupe d'investisseurs comprend également Providence Equity Partners et Madison Dearborn Partners.

L'an dernier, les banques ayant conseillé les acheteurs avaient conclu un accord pour se partager jusqu'à 181 millions en commissions, ont indiqué deux personnes au courant de la situation.

Il reste que la Banque Toronto-Dominion, Citigroup et d'autres banques feraient face à des pertes beaucoup plus importantes si la transaction se réalisait alors que, si elle échouait, elle leur permettrait d'éviter au moins 10 milliards en pertes sur les prêts destinés à financer le rachat.