Même si les marchés du crédit sont toujours sous le coup d'une correction qui affecte autant les prix des devises, des actions que des résidences, plusieurs observateurs espèrent que les perturbations seront de courte durée.

Même si les marchés du crédit sont toujours sous le coup d'une correction qui affecte autant les prix des devises, des actions que des résidences, plusieurs observateurs espèrent que les perturbations seront de courte durée.

L'incertitude persiste toutefois et les investisseurs sont priés de réviser leurs portefeuilles, particulièrement afin d'éviter une surcharge en actions du secteur financier.

«Tous les marchés du crédit sur la planète éprouvent des problèmes de confiance des investisseurs», a expliqué mercredi un vice-président de l'agence de crédit DBRS, Scott Bridges.

Une entreprise de Toronto spécialisée dans les obligations structurées, Coventree, ainsi que d'autres compagnies similaires ont ébranlé les marchés, mardi, en révélant que certaines banques refusaient de soutenir des dettes à court terme que les investisseurs ne daignaient pas absorber à leur échéance. Malgré tout, l'engouement pour les produits financiers garantis par des actifs reste embryonnaire.

«Tout au cours de la semaine, il y a eu une demande pour des titres garantis par des actifs et cela se maintient», a commenté M. Bridges.

L'économiste principal de la banque TD Don Drummond estime que les marchés sont en voie de normalisation en général, après une longue période de sous-estimation du risque dans tous les domaines.

Il a fait remarquer que le marché immobilier résidentiel américain a commencé à s'effondrer en janvier 2002, mais jusqu'à tout récemment, la différence demeurait minime entre les taux d'intérêt des dettes d'entreprises - à plus haut risque - et les obligations gouvernementales de premier ordre.

Ainsi, selon lui, la correction actuelle constitue une «réaction à la suffisance inexplicable des investisseurs au cours des 18 derniers mois». Cependant, sur une note plus positive, «l'économie mondiale a connu une croissance solide et poursuit sur cette lancée», a-t-il évoqué.

Même si les portefeuilles d'actions ont dégringolé fortement depuis les records de juillet, ils rebondiront, comme en 1987, en 1998 ou en 2001, même s'ils y mettent un peu de temps, a-t-il assuré.

Le président de Strategic Analysis Corp., Ross Healy, estime pour sa part que la débandade du marché résidentiel américain est loin d'être terminée, mais on ne sait toujours pas à quel point les marchés boursiers en seront affectés.

Ce sont les actions des banques qui sortent écorchées des bouleversements du crédit, a-t-il fait ressortir.

Kate Warne, stratège des marchés canadiens chez Edward Jones, de St. Louis, prévoit quant à elle que les secousses du crédit n'affecteront pas directement la plupart des investisseurs au détail.

Elle prédit encore beaucoup de volatilité parce que tous les acteurs des marchés réévaluent actuellement leurs risques, mais selon elle, ces mouvements ne s'étendent qu'à court terme.