(Washington) Les autorités fédérales américaines ont annoncé jeudi avoir ouvert une procédure qui pourrait peut-être modifier la régulation du PVC aux États-Unis, matériel du quotidien utilisé des tuyaux de plomberie aux disques vinyle.

Le chlorure de vinyle, qui compose le PVC (ou polychlorure de vinyle), est déjà classé cancérigène et est interdit notamment dans les cosmétiques ou les médicaments.

Mais il reste commun dans la fabrication de la tuyauterie, des fenêtres ou des emballages, malgré des restrictions un peu partout dans le monde.

L’annonce de jeudi par l’Agence américaine pour la protection de l’environnement (EPA) porte sur l’étude approfondie de cinq composés chimiques, dont le chlorure de vinyle.

Une décision « qui s’insère dans la promesse » de l’administration du président Joe Biden de « répondre aux expositions environnementales et toxiques », selon le communiqué de l’EPA.

Il s’agit d’« une première étape, mais nous attendions cette première étape depuis des décennies », a réagi auprès de l’AFP Judith Enck, présidente de l’association Beyond Plastics.

L’EPA se donne un an pour étudier ces cinq produits et décider de mettre en place, ou non, de nouvelles régulations, qui pourraient aller jusqu’à une interdiction complète.

« Le chlorure de vinyle peut déclencher une avalanche de problèmes de santé, dont des cancers du foie, du cerveau et des poumons, des leucémies, des lymphomes… » a déclaré Cynthia Palmer, spécialiste de la question pour l’organisation Moms Clean Air Force.

En octobre, dans un communiqué précédant l’annonce, le Vinyl Institute qui représente cette industrie, avait salué une décision qui « assurera que la production de chlorure de vinyle et de PVC est sûre. »

Le déraillement d’un train puis l’incendie de wagons transportant du chlorure de vinyle en mars dans l’Ohio avait conduit à quelque 2000 évacuations et fait craindre de graves conséquences environnementales.