Peter Drucker, le maître incontesté du management, a déjà dit qu’il y a une décision courageuse derrière chaque succès d’affaires. Nos talents, nos comportements face aux peurs de toutes sortes et notre plus ou moins grand respect des normes forgent notre niveau de courage. Êtes-vous du type prudent ou téméraire ? Avez-vous peur de l’échec, de l’opinion d’autrui ou de vous faire dire non ? Voici trois conseils plutôt méconnus pour développer son courage.

Le premier conseil est le suivant : le véritable déclencheur du courage est d’avoir un objectif ambitieux. Afin de réaliser son objectif, il faut accepter de prendre des risques dans un environnement de faible soutien ou même de résistance passive ou active. Il faut affronter des situations problématiques avec ténacité.

Il faudra probablement établir un climat de haute performance dans son équipe si la réalisation de l’objectif requiert la collaboration d’autrui. Bien que certaines personnes aient une prédisposition à la discipline, à la persévérance et à la gestion de leur temps, un objectif ambitieux sert de catalyseur pour faire éclore ces talents.

Il sera parfois difficile d’adopter ces nouveaux comportements et en cas de doute, il faut revenir à notre objectif ambitieux et se requestionner : est-ce précisément ce que l’on veut accomplir ? Avons-nous choisi cet objectif pour les bonnes raisons ? Si oui, il faut apprendre à désirer les moyens pour l’atteindre.

Le deuxième conseil est le suivant : pour avoir des choses que les autres n’ont pas, il faut faire des choses que les autres ne font pas. Voici un conseil puissant pour sortir du conformisme, faire des choix et les assumer.

Quand une amie me parle d’une jeune fille aveugle de 7 ans s’en allant à l’école accompagnée de sa mère tout en gambadant, j’ai tout de suite pensé qu’elle marcherait comme les autres enfants plutôt que gambader si elle voyait que sa façon de se déplacer est unique, car ça peut être très difficile de résister aux normes d’une société.

Il n’est pas rare d’entendre qu’un succès professionnel s’explique par le fait d’être sorti de sa zone de confort.

Pour certaines personnes, ce changement de zone provient du hasard ou du patron, mais pas d’une action réfléchie et délibérée guidée par ce deuxième principe. Faire ce que les autres ne font pas, c’est de demander d’être gestionnaire dans un secteur où notre expertise technique n’est d’aucune aide, c’est de demander de quitter un poste d’autorité pour aller vers un poste d’influence où le succès est tributaire de notre capacité de convaincre, c’est de demander de prendre en charge un projet difficile et peu populaire dans un environnement hostile.

Le troisième conseil est de se poser constamment la question suivante : que puis-je faire et que personne d’autre ne peut faire ET qui peut procurer une différence réelle si c’est bien fait ? Cette question devrait être bien en vue dès le début d’une description de tâches, car elle fait ressortir la raison d’être de chaque poste dans l’organigramme. L’essence de votre JOB est d’identifier chaque année les trois à cinq tâches dont chacune requiert une dose de courage et dont l’atteinte ou le niveau de progrès permettra de dire mission accomplie en fin d’année.

Il se pourrait que l’on se sente démuni ou impuissant devant une des tâches identifiées et que l’on aurait préféré ne pas y avoir pensé. Un partenaire bien choisi pourrait venir à votre rescousse, à l’image de Bill Gates dont on dit qu’il a su trouver le bon partenaire à chaque défi ou étape de croissance de son entreprise.

Répondre à la question de ce que l’on doit faire évite bien des pièges, dont celui d’être distrait par les travaux routiniers, de faire la tâche des subalternes, d’attendre les commandes du patron ou de réagir où ça pousse le plus fort. On grandit en se donnant des défis qui exigent du courage, car sans le courage, les autres valeurs pâlissent et bientôt s’éteignent.

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