Hydro-Québec, qui veut acheter 1500 mégawatts d’énergie éolienne, a reçu des propositions totalisant le double de la commande, soit plus de 3000 mégawatts à la clôture de son appel d’offres.

L’appel d’offres lancé le 31 mars dernier pour l’achat de 1500 mégawatts d’énergie éolienne a suscité 16 soumissions, pour un total de 3034 mégawatts.

Les projets les plus importants ont été soumis par Innergex (300 mégawatts) dans la région de la Côte-Nord, par Boralex (265 mégawatts) dans la région de Victoriaville, par Tugliq (300 mégawatts) dans la MRC de Manicouagan et par Invernergy (291 mégawatts) dans le Bas-Saint-Laurent.

Ces soumissions respectent la condition préalable posée par Hydro-Québec, soit que les projets soient situés dans des zones précises, afin que l’énergie produite puisse être intégrée rapidement et sans exiger d’investissements importants dans le réseau électrique.

Le réseau d’électricité québécois peut intégrer un total de 3000 mégawatts d’énergie éolienne d’ici 2030, selon Hydro-Québec. Il en restera donc encore la moitié, soit 1500 mégawatts, une fois que les contrats de l’appel d’offres qui vient de se conclure seront signés.

Les exigences minimales de l’appel d’offres comprennent aussi l’obligation pour le soumissionnaire de démontrer que son projet est appuyé par le milieu local où il sera réalisé. À cet effet, il doit joindre à sa soumission une copie certifiée conforme d’une résolution de la collectivité concernée.

Le prix de l’électricité de source éolienne offert à Hydro-Québec n’a pas été précisé. Les contrats issus d’un appel d’offres éolien précédent, actuellement examinés par la Régie de l’énergie, font état d’un coût variant entre 7 et 8 cents le kilowattheure.

Courts délais

Le délai accordé aux intéressés pour soumettre un projet dans le cadre de cet appel était très court.

Dans plusieurs régions du Québec, les citoyens se sont sentis bousculés par les promoteurs de projets éoliens qui voulaient répondre à l’appel d’offres lancé par Hydro-Québec avant la date butoir du 13 septembre. La MRC de Nicolet-Yamaska, qui était courtisée par trois promoteurs, a ainsi décidé de n’en appuyer aucun afin de prendre plus de temps pour consulter la population.

Les projets retenus permettront de contribuer à soutenir la demande croissante en électricité au Québec, selon Hydro-Québec, qui prévoit une croissance de la demande québécoise de 14 % entre 2022 et 2023, soit 25 térawattheures. Cette prévision ne tient pas compte des projets de développement industriel comme ceux liés à la filière des batteries.

Les projets retenus devront pouvoir être mis en service entre le 1er décembre 2027 et le 1er décembre 2029.

Les contrats devront être approuvés par la Régie de l’énergie.