(Montréal) La Banque de Montréal renonce aux prêts auto indirects afin de redistribuer des ressources à la suite d’une hausse des mauvaises créances, a annoncé le groupe financier.

Elle a aussi indiqué que cette décision entraînera un nombre indéterminé de licenciements au Canada et aux États-Unis.

Elle survient au moment où les provisions pour créances douteuses ont plus que triplé à 492 $ millions pour le trimestre s’étant terminé le 31 juillet, par comparaison à la même période de l’année précédente.

Pour le seul secteur des prêts de détail, les provisions de la BMO pour les pertes ont grimpé de 800 %, passant de 9 millions à 81 % en un an.

Ces pertes de revenus pour la BMO sont des indices du fardeau financier croissant qui pèse sur les clients qui ne peuvent rejoindre les deux bouts à cause de l’escalade des taux d’intérêt depuis 18 mois.

De plus, la hausse du coût des prêts a commencé à ralentir la demande et les transactions au milieu d’une forte concurrence entre les banques canadiennes sur les taux d’intérêt et des inquiétudes grandissantes concernant un ralentissement économique général.

La division des prêts indirects de la Banque de Montréal collabore avec les concessionnaires automobiles pour aider à financer des achats de véhicule par les clients qui ensuite rembourse ces prêts en versant des montants mensuels.

La Banque de Montréal continuera toujours de faire affaire avec les concessionnaires, notamment en finançant les stocks.

« En mettant fin aux financements indirects de l’achat de véhicule, nous conservons la capacité de concentrer nos ressources vers des secteurs où notre position est plus forte », a dit un porte-parole de la BMO, Jeff Roman, dans une déclaration transmise à La Presse Canadienne.

Il n’a pas précisé quand la fin de l’entente avec les concessionnaires entrera en vigueur.

« Nous allons étroitement travailler avec les employés touchés pour leur fournir un appui et s’assurer qu’ils sont traités avec justice et respect », a ajouté M. Ronan.

Au cours du dernier trimestre, les coûts liés aux mises à pied ont totalisé 223 $ millions avant impôt, mais l’entreprise n’a pas dévoilé le nombre d’employés licenciés.