(Vancouver) Le Syndicat international des débardeurs et des entrepôts Canada annonce qu’il tiendra une réunion mardi pour recommander les termes d’un accord de principe à ses membres.

Dans un communiqué, l’Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique indique que l’accord était la proposition conclue avec un médiateur fédéral et avait été initialement convenu par les deux parties le 13 juillet.

« L’accord de principe présenté est le résultat de mois de négociations et de médiation », peut-on lire dans le communiqué de presse, ajoutant que les employeurs « espèrent » que les membres du syndicat le ratifieront pleinement lors d’un vote, éventuellement à la fin de la semaine prochaine.

Ce dernier développement pourrait mettre fin au conflit de travail entre le syndicat et l’Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique, qui a fermé les installations portuaires de la province pendant 13 jours plus tôt ce mois-ci.

Le président du syndicat, Rob Ashton, indique dans une déclaration écrite que les membres prendront le quart de travail de 8 h mardi pour la réunion où l’accord sera présenté.

La nouvelle d’un éventuel accord a été annoncée tard jeudi alors que la section locale 502 du syndicat a déclaré sur son site Web que le syndicat tiendrait vendredi un « caucus des contrats d’urgence » pour décider de ratifier l’accord et de l’envoyer au vote de tous les membres.

Les deux parties négocient une nouvelle convention collective depuis mars, mais sont arrivées à une impasse malgré l’aide d’un médiateur fédéral qui a déclenché la grève du 1er au 13 juillet.

L’action syndicale d’environ 7400 travailleurs a gelé des milliards de dollars de marchandises aux principaux points d’importation et d’exportation de la côte ouest du Canada.

Dans un mot envoyé sur Twitter quelques instants après l’annonce du syndicat, le ministre fédéral du Travail, Seamus O’Regan, a remercié le syndicat d’avoir envoyé les termes de l’accord au vote.

« En ce moment, les ports de la Colombie-Britannique fonctionnent, mais nous avons besoin d’une stabilité à long terme », a-t-il déclaré.

L’annonce a couronné une semaine tumultueuse dans le conflit, qui a vu le caucus du syndicat rejeter l’accord de principe qui avait été élaboré avec un médiateur, déclenchant une brève grève avant que le Conseil canadien des relations industrielles ne déclare que le débrayage était illégal.

Le syndicat a alors annoncé un préavis de 72 heures pour reprendre la grève samedi, avant de l’annuler quelques heures plus tard.

La Chambre de commerce de la grande région de Vancouver a suspendu vendredi son calculateur de fermeture de port, qui estimait le coût des perturbations, mais a refusé de commenter avant le vote des membres du syndicat.

Les Manufacturiers et exportateurs du Canada ont déclaré dans un communiqué de presse qu’ils préféraient demeurer prudents, car la grève initiale de 13 jours a nui à la réputation mondiale du Canada « en tant que lieu fiable pour faire des affaires ».

« Nous surveillons de près la situation et gardons espoir d’une résolution réussie, affirme le président du groupe, Dennis Darby. Cependant, les fabricants et notre économie ne peuvent pas continuer à résister à ces perturbations qui affectent gravement notre secteur. »

M. Darby estime également que le gouvernement fédéral devait envisager d’introduire des mesures pour empêcher que des évènements similaires ne se reproduisent.

Le conflit, qui a perturbé les activités dans le plus grand port du Canada à Vancouver, a déclenché des réactions de la part des dirigeants politiques et commerciaux de tout le Canada, certains, dont la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, réclamant une loi de retour au travail.

Plus tôt cette semaine, le premier ministre Justin Trudeau avait affirmé qu’il était inacceptable que le syndicat rejette l’accord de principe qui avait été accepté par les négociateurs des deux côtés.