Un regroupement de plus de 200 municipalités québécoises décroche un financement de 350 millions de dollars pour la construction et l’exploitation de parcs éoliens.

L’Alliance de l’énergie de l’Est représente des communautés et territoires du sud-est du Québec allant de Montmagny jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine.

Le financement obtenu auprès du Mouvement Desjardins permettra aux membres de cette alliance de se qualifier pour des appels d’offres d’Hydro-Québec avec des projets d’énergie renouvelable.

Quatre projets de parcs éoliens proposés par l’Alliance et ses partenaires ont déjà été retenus dans le cadre des plus récents appels d’offres d’Hydro-Québec, en mars, pour un total de 922 MW.

La facilité de crédit de 350 millions sera notamment utilisée pour financer la contribution en capital de l’alliance dans les projets. « On parle de projets totalisant entre 2,5 et 3 milliards en coûts de construction », dit Jean-François Thériault, directeur général de l’Alliance de l’énergie de l’Est.

Ce financement est l’aboutissement de près de deux ans de discussions, souligne Mathieu Talbot, vice-président au financement corporatif chez Desjardins.

« C’est une structure de financement qui a demandé de la créativité », précise Jean-François Thériault en parlant d’un produit sculpté sous la forme d’une facilité bancaire du secteur privé s’appliquant à des entités municipales.

Le président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Guy Cormier, estime que les projets financés auront des retombées économiques « importantes ».

« Ils stimuleront à court terme l’activité économique (construction, restauration, hébergement, etc.) et des projets d’entreprises dans des communautés autochtones. À moyen et à long terme, on dégage de la capacité additionnelle qui répondra aux besoins en mégawatts pour des entreprises. »

Durable

La présentation de la solution de financement élaborée pour ces projets éoliens arrive alors que le grand patron de la coopérative de Lévis participe mercredi à une conférence dans le cadre du Sommet de la finance durable au centre-ville de Montréal.

Le grand patron du Mouvement Desjardins discutera avec l’ex-gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney de l’importance du rôle des institutions financières pour construire un avenir durable.

Mark Carney est l’envoyé spécial des Nations unies en matière d’action climatique et de finance. Il dirige la Glasgow Financial Alliance for Net Zero.

Comme d’autres grandes institutions financières, le Mouvement Desjardins adhère à cette alliance qui guide la transition vers une économie plus verte en encourageant notamment l’augmentation des investissements dans les énergies propres.

Desjardins souhaite devenir carboneutre avec ses activités de financement et d’investissement dans trois secteurs (transport, énergie et immobilier) d’ici 2040.

Le financement de projets de parcs éoliens contribue à l’ajout d’énergie renouvelable additionnelle sur le marché. « Cette énergie fera partie des activités de plusieurs entreprises qu’on finance et ça viendra réduire leur bilan carbone », dit Guy Cormier.

« C’est une question de transition et ça prend des alternatives pour réaliser une transition », ajoute Mathieu Talbot.