(Montréal) Des employés syndiqués de l’Agence du revenu du Canada ont voté pour un mandat de grève.

Les membres du Syndicat des employé-e-s de l’Impôt (SEI) et de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), qui représentent 35 000 fonctionnaires travaillant à l’ARC, ont voté « résolument » en faveur de la grève, ont indiqué les syndicats, vendredi.

Les employés de l’ARC sont sans contrat de travail depuis plus d’un an. Un conciliateur désigné l’automne dernier pour aider les négociations a signalé en janvier qu’il y avait impasse entre les deux parties.

L’AFPC a indiqué par communiqué qu’une « dernière ronde » de négociations a été fixée du 17 au 20 avril entre le syndicat et l’Agence du revenu du Canada. Les membres de l’ARC sont en position de grève légale le 14 avril, a-t-on précisé.

« Notre équipe de négo tente toujours d’obtenir une entente juste et équitable, mais si l’ARC continue de traîner et de négocier de mauvaise foi, on est prêts à tout, même à débrayer », a affirmé l’AFPC sur Twitter.

Le président national du SEI, Marc Brière, a précisé par courriel que le vote demandait « si oui ou non nos membres acceptaient de nous donner un mandat de grève, incluant la grève générale illimitée ».

Alors que le « coût de la vie monte en flèche », le président national de l’AFPC, Chris Aylward, soutient que le syndicat « ne laissera pas l’employeur appauvrir davantage les membres ».

L’ARC a affirmé par communiqué que sa priorité était de conclure une entente à la table de négociation, tout en disant « reconnaître le droit des employés de participer aux activités de grève ».

« Nous sommes convaincus que, pendant les prochaines négociations, les parties trouveront de nombreux domaines pouvant donner lieu à des compromis et à des échanges potentiels, fondés sur des discussions honnêtes et des concessions de part et d’autre », a déclaré l’Agence du revenu.

L’ARC avait déjà indiqué qu’elle ne pouvait pas garantir le maintien de tous les services durant des arrêts de travail. Elle a dit vendredi s’engager à faire preuve de transparence envers les Canadiens « en ce qui a trait aux incidences sur les services, le cas échéant ».

Les Canadiens ont jusqu’au 1er mai pour remettre leur déclaration de revenus sans pénalité. La date d’échéance est généralement le 30 avril, mais celle-ci a été repoussée légèrement cette année puisqu’il s’agit d’un dimanche.