Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires

LE GESTE

Défi 28 jours

Afin de motiver ses 2550 employés à participer au Défi 28 jours sans alcool au profit de la Fondation Jean Lapointe, Roy s’est engagée à leur rembourser la moitié du don individuel de 28 $. « En temps de pandémie, on cherchait un défi pour mobiliser les gens, raconte la présidente Julie Roy. Nous avons des gens en télétravail et d’autres sur 400 sites de travail. C’est la meilleure activité pour reconnecter, selon nous. C’est important de dire aux employés qu’on investit dans leur bien-être. » Si tout le monde participe, l’entreprise d’entretien ménager remboursera 35 700 $ en tout à ses employés ! « Il y a toujours eu une culture de bienveillance chez nous, raconte celle qui est aussi membre du conseil d’administration de la Fondation Jean Lapointe. Mon grand-père était déjà dans cet état d’esprit. Il aidait les gens à sortir de leur dépendance. » Pendant 28 jours, Roy organisera des activités en lien avec le défi, comme un partage de recettes de mocktails, par l’entremise notamment de sa page Facebook Planète Roy. Notez que pour participer au défi, les personnes ou entreprises intéressées doivent d’abord joindre la Fondation Jean Lapointe.

LA CITATION

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Francis Davidson, cofondateur de Sonder

On a pris de bonnes décisions, mais on a aussi eu beaucoup de chance, surtout celle de m’associer à des investisseurs incroyables, des mentors, des employés et collègues extraordinaires parce que, personnellement, je n’ai pas l’expérience nécessaire pour monter une compagnie qui peut aller au NASDAQ. J’ai dû m’entourer de gens qui savent comment faire ça et suivre leurs conseils.

Francis Davidson, cofondateur de Sonder, qui a fait son entrée en Bourse récemment

LE CHIFFRE

8,6 milliards US

C’est la somme qu’a versée la philanthrope MacKenzie Scott, autrefois femme de Jeff Bezos, depuis 2019 à 780 organismes, soit une moyenne de 10 millions US par don. Depuis son divorce d’avec le fondateur d’Amazon, Mme Scott s’est montrée généreuse envers des organismes qui peuvent avoir un impact significatif sur le terrain et qui normalement sont sous-financés (organismes culturels, qui combattent la pauvreté, qui favorisent la diversité, l’équité…). « Ce serait mieux pour tous si des fortunes démentes n’étaient pas concentrées dans les mains d’une poignée de gens », dit celle dont les avoirs s’élèvent à 53,5 milliards US.

(Source : Yahoo !)

DIVERSITÉ

Moins bien rémunérés

Les membres de la communauté LGBTQ+ gagnent moins que la population générale, selon une étude du Bureau du recensement américain menée auprès de 7000 travailleurs à temps plein. Si la moyenne est de 1001 $ US par semaine pour la population générale américaine, elle est de 900 $ US pour la communauté LGBTQ+. Au bas de cette échelle se trouvent les gens de la communauté qui sont noirs et membres des Premières Nations. La pandémie aurait écorché davantage la communauté LGBTQ+ : le quart dit avoir perdu des revenus.

(Source : Bloomberg)

LE CONSEIL

Caméra ouverte

Que doivent laisser de côté les dirigeants en 2022 pour éviter l’effritement des liens avec leurs employés ? La principale en cette ère interminable de réunions Zoom : « Fini, la caméra fermée ! », clame la publication Entrepreneur. « Les cheveux ou le salon en désordre ne sont pas de bonnes excuses. Ouvrez votre caméra et exigez la même chose des collègues. La communication en sera meilleure. Et ne craignez pas de montrer un environnement qui n’est pas parfaitement rangé. Ça révélera que vous êtes humains, comme tout le monde ! »

(Source : Entrepreneur.com)

PLACE AUX LECTEURS

Cette semaine, Simon De Baene, PDG et cofondateur de GSoft, répond à vos questions.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Simon De Baene, PDG et cofondateur de GSoft

Je dirige une entreprise manufacturière et mes employés de bureau sont maintenant presque tous à la maison. Ça fonctionne, nos résultats sont bons, la machine roule à plein régime. Je ressens quand même une curieuse impression que nous vivons sur du temps emprunté. Un feeling qu’il y aura un retour du balancier au niveau de l’engagement. Avez-vous le sentiment que nous allons payer pour ça ou j’ai peur d’avoir peur ? Aussi, j’ai des espaces de bureau qui ne servent plus, je laisse aller ou je conserve ?

Serge Loubier

Selon moi, c’est surtout la pandémie qui joue sur cette perception. Le travail à distance offre beaucoup d’avantages, mais c’est plus difficile de les apprécier dans le contexte d’une pandémie. J’ai espoir qu’on retrouvera un équilibre beaucoup plus sain qui rendra vraiment justice au travail à distance. Le meilleur est devant nous. Par ailleurs, chez GSoft, on a fait le choix de conserver le bureau. Il est moins au cœur de notre culture, mais il demeure encore un lieu de travail exceptionnel, et on prévoit aussi l’utiliser pour des rassemblements à différents moments dans l’année. Les gens apprécient vraiment le fait qu’il soit à leur disposition quand ils en ont besoin. Se rendre au bureau est maintenant une manière de sortir du quotidien et de déconnecter. La maison et le bureau ont inversé leurs rôles.

Dans le contexte de la pandémie où la majorité des employés sont à la maison, mais aussi après, quand les gens reviendront au travail, on sait que le leader a un rôle de premier plan quant à la mobilisation de ses employés, mais jusqu’où ça doit aller ? Comment insuffler une part de responsabilité aux employés ?

Stéphanie Aubin

Selon moi, l’approche gagnante est la combinaison de l’autonomie et de l’imputabilité. Quand tu as de l’espace pour manœuvrer comme tu le désires et des objectifs clairs à atteindre, tu n’as pas le choix de te responsabiliser à un moment ou l’autre. C’est ce que les employés veulent en plus. Il faut juste se donner le courage de faire confiance.

Est-ce qu’avec la rareté de la main-d’œuvre, il y a eu un ajustement du leadership dans les grosses et moyennes entreprises ? Est-ce que les contremaîtres utilisent mieux leur intelligence émotionnelle, et de quelle façon ?

Richard Lemieux

La rareté de la main-d’œuvre met en évidence plus que jamais l’importance de l’humain dans nos entreprises. C’est simple, si tu veux attirer et retenir le talent, tu dois te soucier de l’humain avec toute sa complexité. Ce n’est plus négociable si tu veux être en affaires. Bien souvent, les gestionnaires en place ont obtenu leur rôle pour leurs habiletés techniques et non pour leur intelligence émotionnelle. Il faut maintenant leur faire réaliser que lorsque tu te soucies le moindrement des gens, tu es capable de déplacer des montagnes.

La semaine prochaine, posez vos questions à Jenny Ouellette, présidente et cofondatrice de BonBoss.

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