Notre article « Le Panier Bleu a-t-il manqué le bateau ? », publié dans le numéro de mardi, a suscité bon nombre de réactions parmi nos lecteurs, dont plusieurs commerçants. En voici quelques-unes.

Un espace de découvertes

Depuis qu’il a été créé, le Panier Bleu constitue une étape obligatoire de mon processus de recherche. J’y ai déniché deux ou trois fois des objets à meilleurs prix que sur Amazon, lesquels ont été livrés de la même manière et dans les mêmes délais. J’y ai aussi découvert des commerçants dans mon environnement immédiat que j’aurais trouvés plus difficilement autrement. Il n’en reste pas moins que l’idée même du Panier Bleu, c’est de rechercher d’abord localement. Dans mon cas, je ne suis pas certain que le fait que le site devienne transactionnel augmenterait mon utilisation. Ce serait intéressant d’avoir un indice montrant la portion de chaque dollar dépensé qui reste au Québec. […] Je suis content que ce site existe, mais je souhaite qu’il puisse se démarquer des autres plateformes en permettant de faire des Québécois des consommateurs encore plus avertis.

Pierre Moretti

Une tournée des commerces qui décourage

J’ai consulté à plusieurs reprises le site, je trouvais l’idée emballante puisque je privilégie l’achat local. Mais de devoir me trimballer de l’avenue Bernard à la rue Wellington en passant par Saint-Laurent avec un crochet par Fleury, sans oublier le Vieux et Beaubien, en bus et en métro en partant de l’extrême est de l’île, trop pour moi. J’aurais sûrement utilisé le site s’il avait été transactionnel. Les habitudes se créent vite et j’ai fait presque tous mes achats de Noël sur l’internet avec satisfaction.

Louise M Hébert, Montréal

Nul besoin de réinventer la roue

Une entente négociée par le gouvernement avec Shopify permettrait d’offrir un site transactionnel aux détaillants québécois. Ce serait la plateforme idéale. Pourquoi réinventer la roue ?

Carlo Tarini

Une seule vente avec le Panier Bleu

Je n’attends pas après le Panier Bleu pour faire bouger mes ventes. Au lieu de mettre autant d’argent dans ce marché public, comme il l’appelle, l’argent aurait dû être acheminé aux commerçants afin d’aider sous diverses formes. Le commerçant doit user d’originalité dans ses démarches pour se faire connaître. Il faut varier ses pubs et être imaginatif. Selon mes calculs, le Panier Bleu ne m’a donné qu’une seule vente. Le client a commandé et a retourné le vêtement. Je prône la fidélisation de la clientèle et le référencement par ceux-ci. […] Je suis fier de m’être implanté dans la rue Notre-Dame, à Lachine, avec mon entreprise CoriBouTik. Nous sommes plus qu’un magasin physique, nous avons une boutique en ligne et nous nous occupons de la clientèle industrielle autour de Lachine.

Louis Corriveau, CoriBouTik

Pourquoi faire en double

Au début du Panier Bleu, j’avais mis quelques bijoux. Cela demande de gérer l’inventaire à deux endroits. Notre site fait très bien l’affaire, je fais faire de la publicité Google AdWords et je mets régulièrement des annonces sur Facebook.

Mario Brouillette

Pour un Amazon québécois

Je reçois abondamment des courriels de cette plateforme, mais tant que ce ne sera pas transactionnel, je ne m’en servirai pas pour y faire des achats. Je peux aussi bien taper le mot-clé sur Google pour un produit québécois, le résultat sera le même. J’aimerais faire tous mes achats via une même plateforme pour éviter les frais de livraison propres à chaque détaillant. La formule d’Amazon est un franc succès international : les Québécois sont assez intelligents pour se doter du même genre de système !

Monique Charland

On rate la cible

Le Panier Bleu a été créé sans une analyse de besoins. Il n’a aucune utilité, c’est pourquoi le gouvernement cherche toujours à le modifier afin de lui donner une utilité et une notoriété. C’est un éléphant blanc créé de toutes pièces. Les Aliments du Québec ont déjà une belle place dans le commerce et chacun a déjà son site transactionnel qui pourrait en prendre davantage. Malgré les belles intentions, cette initiative n’atteint pas sa cible.

Danielle Paquet, présidente de Bela Peko

Un fouillis

Il est impossible de faire une recherche précise sur le site du Panier Bleu. […] Pour ma part, je ne laisserai pas tomber mon propre site internet. Je n’ai pas confiance dans l’organisme qui gère ce site.

Jacinthe Michaud

Déçue par la plateforme

Pas plus tard qu’hier, j’ai visité le site du Panier Bleu pour dénicher des cadeaux corporatifs faits au Québec. J’ai été bien déçue que la plateforme ne fût toujours pas transactionnelle. J’ai bien eu le réflexe de visiter le site, ce qui veut dire que son existence est bien connue… mais j’ai dû regarder ailleurs pour acheter.

Maral Tersakian, Montréal

Fermons ce bazar

J’ai l’impression de me retrouver dans un marché aux puces de sous-sol d’église… En termes de qualité de présentation et d’expérience d’achat, le Panier Bleu fait piètre figure en comparaison de Simons, pour ne nommer que celui-là, qui a une plateforme fonctionnelle, une excellente présentation et une gestion efficace des inventaires. Une mauvaise idée rafistolée lors de la pandémie. Il est encore temps de fermer ce bazar.

Robert Gaboury