(Québec) La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) va mousser son REM à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP26, qui s’amorce à Glasgow, en Écosse.

Le président de la Caisse, Charles Emond, fera partie de la délégation québécoise qui accompagnera le premier ministre François Legault à ce grand sommet international sur l’environnement.

« Le REM est sur toutes les lèvres », a commenté M. Emond, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne diffusée samedi.

Le Réseau express métropolitain (REM) actuellement en construction dans la région de Montréal suscite ainsi curiosité et intérêt à l’étranger.

« C’est un modèle d’affaires qui intéresse » plusieurs gouvernements étrangers, en raison notamment de « l’arrimage risque-rendement » avantageux qu’il propose, a laissé entendre le grand patron de la Caisse.

La CDPQ est la « seule institution » qui fait « l’intégration » complète du modèle, a fait valoir M. Emond, donc du financement jusqu’à la construction et l’exploitation.

Il a toutefois ajouté que la Caisse n’était « pas rendue à exporter » le modèle. La CDPQ veut d’abord finaliser la construction des antennes du réseau à Montréal avant de se lancer dans d’autres chantiers de ce genre à l’étranger.

Soulignons qu’en outre, M. Emond prendra part mercredi à un panel important avec la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement, Inger Andersen, sous la direction de Mark Carney, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre.

Finance verte

La Caisse contribuera par ailleurs au démarchage en cours actuellement pour attirer à Montréal le siège social d’un nouvel organisme international de réglementation en finance durable.

La communauté financière montréalaise cherche en effet à ce que l’International Sustainability Standards Board s’établisse dans la métropole.

« J’aurai des discussions » sur cet enjeu, a laissé entendre M. Emond.

Pétrole et gaz naturel

Les grands gestionnaires de caisses de retraite comme la CPDQ sont appelés par les groupes écologistes entre autres à se retirer des industries des énergies fossiles.

Le président de la Caisse a confirmé que son institution détient encore entre 3 et 4 milliards d’investissements dans la production pétrolière, mais conserve l’objectif de se retirer de ce secteur d’ici à la fin de l’an prochain.

Pour ce qui est du gaz naturel, la CDPQ considère que c’est une énergie de transition vers la carboneutralité – une « énergie plus propre, plus sécuritaire », a souligné M. Emond.

La Caisse totalise des investissements de 9 milliards dans le domaine du gaz naturel.

« Il faut garder le gaz naturel », a conclu M. Emond.