Une bibliothèque toute neuve se dressera bientôt à l'entrée du Parc de la Cité, à Longueuil. Construite au coût de 14 millions, elle deviendra la cinquième plus grande bibliothèque publique du Québec.

S'inscrivant dans la lignée des nouvelles bibliothèques orientées vers les jeunes et accessibles à tous, le concept architectural du bâtiment s'inspire d'un thème ludique: le tapis volant.

«C'est basé sur l'imagerie des enfants, mais nous avons aussi travaillé dans le sens des éléments naturels présents sur le site, dont le vent», explique Nicolas Ranger, architecte et associé chez Jodoin Lamarre Pratte, qui a remporté le projet aux termes d'un concours architectural provincial, en consortium avec Manon Asselin, architecte.

La construction commencera en septembre. On prévoit que les premiers visiteurs seront accueillis dès le printemps prochain. D'une superficie de 4000 mètres carrés, la bibliothèque renfermera plus de 230 000 volumes, et sera intégrée de façon harmonieuse à l'environnement naturel du parc qui l'entoure. La piste cyclable qui traverse le parc passera sur le terrain même de la bibliothèque.

Pour favoriser l'intégration, une place publique sera aménagée entre l'édifice et son stationnement, et fera autant partie du parc que de la bibliothèque.

Les usagers pourront s'y installer pour lire, tandis que les visiteurs du parc pourront profiter d'un comptoir-café à même la bibliothèque. Il y aura ainsi une interaction entre les deux fonctions des lieux, explique M. Ranger.

Cela fera certainement le bonheur des 80 000 citoyens de l'arrondissement de Saint-Hubert, qui attendaient une bibliothèque en mesure de répondre à leurs besoins depuis 12 ans.

Le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine a participé au projet à hauteur de 4, 4 millions.

Comme le projet s'insère dans une aire de conservation de la flore et de la faune, la Ville de Longueuil désirait qu'il tienne compte de certaines exigences pour minimiser les impacts sur l'environnement immédiat. On a donc tenu compte du développement durable dans la construction, même si le bâtiment ne sera pas certifié LEED. Par exemple, on utilisera la géothermie pour le chauffage et la climatisation.

Des ouvertures permettront d'aérer les lieux de façon naturelle si désiré, au lieu d'utiliser le système de climatisation régulier en tout temps. «Cela va permettre une ambiance de travail plus intéressante et plus en contact avec le parc», dit Nicolas Ranger.

De plus, les eaux de pluie provenant du toit et du stationnement seront captées dans un bassin et filtrées avant de retourner dans les égouts fluviaux. Il n'y aura ainsi aucun rejet dans le parc. Les façades du second étage seront faites de bois torréfié, un bois séché par la chaleur au lieu d'être traité chimiquement, ce qui permet d'allonger sa durée de vie.