Près d'une centaine d'étoiles filantes par heure sur un ciel noir: la traditionnelle pluie de météores du mois d'août sera à son apogée dans la nuit de mercredi à jeudi et s'annonce impressionnante.

«Le show promet d'être spectaculaire cette année», assure à l'AFP Morgan Hollis, astronome à la Royal Astronomical Society.

Ce superbe spectacle, visible sur toute la planète, nous est offert par les Perséides, de petites particules de la comète Swift-Tuttle qui croise l'orbite terrestre chaque année entre la mi-juillet et la mi-août.

«En rentrant dans notre monde, les Perséides - des petit caillots cométaires - cognent dans les molécules de l'atmosphère et ce choc, extrêmement violent, produit de la lumière», explique Jérémie Vaubaillon, astronome à l'Observatoire de Paris (IMCCE): « chaque caillot se transforme en étoile filante».

«On dit que le caillot ''se consume'' mais il ne brûle pas. Petit à petit, les molécules de l'air arrachent les atomes du caillot, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus», précise le scientifique. «C'est la fin de son voyage, de sa vie», qui laisse de belles traînées lumineuses dans notre ciel.

À l'oeil nu

Le spectacle est varié car les Perséides sont de tailles différentes, cailloux rocheux ou poussières minuscules. Et elles voyagent de façon arbitraire, seules ou en essaims, espacées de quelques dizaines de kilomètres ou de quelques centaines, et à des vitesses différentes.

Cette année, le pic d'activité des Perséides se présente entre le 12 et 13 août.

«C'est à cette date que la Terre passe vraiment au coeur du nuage et que l'on pourra voir le maximum d'étoiles filantes», note Clément Plantureux, chargé de mission à l'Association française de l'astronomie (AFA). «On pourra en voir une centaine par heure».

«Et on peut déjà en voir!», ajoute Jérémie Vaubaillon, soulignant que «le phénomène dure près de 2 semaines, le temps que la Terre traverse le nuage».

Un nuage gigantesque, de plus d'un million de kilomètres de long et qui contient des milliards et des milliards de particules lâchées par la comète. «Ce spectacle durera encore des années, c'est un vrai réservoir d'étoiles filantes», s'enthousiasme Clément Plantureux.

Coup de chance, cette année la Lune ne sera pas visible (nouvelle Lune): sa luminosité ne viendra donc pas gêner l'observation de la voûte céleste.

Comment s'y prendre pour admirer le phénomène? Un transat suffit! «Pas besoin de jumelles ou de télescope, affirme l'astronome Affelia Wibisono, de l'Observatoire royal de Greenwich. Le mieux, c'est à l'oeil nu!»