Confrontées aux répercussions d’un manque de personnel, des infirmières ont entamé un sit-in, jeudi matin, au bloc opératoire de l’Hôpital Fleurimont, en Estrie.

Après avoir discuté « pendant au moins trois heures » avec les manifestantes, sans parvenir à une entente, la direction s’est adressée au Tribunal administratif du travail.

« On ne pouvait tolérer plus longtemps que cet arrêt de travail illégal puisse continuer », a affirmé Yann Belzile, directeur des ressources humaines, des communications et affaires juridiques au CIUSSS de l’Estrie, au cours d’une conférence de presse en milieu d’après-midi.

Le fond du litige a trait au « don de garde », soit la possibilité de transférer sa garde en dehors des heures normales de travail à une collègue.

M. Belzile explique que la direction, en matinée, a voulu mettre fin à cette pratique, parce qu’il y a « une minorité d’employées qui font beaucoup de ces gardes-là » et que cela cause de l’épuisement et de la détresse chez elles.

D’autres employées se sont donc élevées contre cette décision de la direction.

Pour ce qui est des patients, l’Hôpital se fait rassurant et indique que toutes les chirurgies urgentes ont été maintenues, même si c’est le bloc opératoire qui est touché par ce moyen de pression.

Pour ce qui est des chirurgies non urgentes, certaines ont dû être reportées, à cause du contexte. Le cas échéant, les personnes touchées ont été contactées par téléphone.

Le Syndicat des professionnelles en soins de la FIQ et la direction de l’hôpital attendent maintenant la décision du Tribunal administratif du travail.