(Québec) Le ministre Lionel Carmant croit qu’il est réaliste d’offrir des soins de santé psychologique partout au Québec par l’entremise des CLSC. Pour le moment, toutefois, les citoyens d’une ville comme Amqui, durement éprouvée par l’attaque meurtrière de lundi, doivent se rendre à Rimouski pour obtenir des soins en psychiatrie.

« On est bien conscient qu’il y a des enjeux dans les régions pour avoir accès aux services en santé mentale, et on travaille très fort pour les améliorer », a indiqué le ministre responsable des Services sociaux en mêlée de presse jeudi.

Il réagissait à un article du Soleil, qui rapportait qu’un citoyen d’Amqui doit parcourir 103 kilomètres, soit 1 h 15 de route, pour avoir accès à des soins en psychiatrie à Rimouski, là où sont offerts la majorité des services en santé mentale de l’est du Bas-Saint-Laurent.

Québec a mis en place une cellule de crise dans le village à la suite de la tuerie, et des intervenants en santé mentale ont été dépêchés sur place. Mais en temps normal, les citoyens doivent prendre la route.

Télémédecine et CLSC

M. Carmant souligne que la télémédecine en santé mentale est un « outil très utilisé » qu’il souhaite « utiliser de plus en plus ». Il a également ajouté, à la suite d’une question d’un journaliste, qu’il est « réalisable » d’offrir des soins de santé dans chaque village.

« En santé mentale, c’est réalisable. Il y a des CLSC partout. Je travaille avec mon adjointe parlementaire Shirley Dorismond pour repartir la santé mentale dans les CLSC », a-t-il affirmé.

« Quand les GMF [groupes de médecine de famille] ont été créés, les travailleuses sociales ont malheureusement été envoyées en GMF. Il faut réobtenir des services dans les CLSC et on travaille là-dessus », a-t-il ajouté.

Au début du mois, M. Carmant avait donné le mandat à la députée de Marie-Victorin, Mme Dorismond, de « travailler à la consolidation du rôle des CLSC dans l’accès aux services en santé mentale de première ligne ». Elle a pour mission de « mettre en lumière les initiatives, bonnes pratiques et modes de fonctionnement novateurs mis en place dans les CLSC favorisant un meilleur accès aux services en santé mentale ».