Une fuite d’eau aux urgences de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont vendredi après-midi a provoqué tout un branle-bas de combat : des patients ont dû être transférés, les ambulances déroutées et le service en partie fermé.

À son arrivée au travail vendredi après-midi pour son quart de soir, l’infirmière Annie Fournier a eu toute une surprise : la rupture d’une conduite avait provoqué une importante fuite d’eau dans le plafond d’une aire monitorée des urgences, juste avant le changement de quart.

Cette section des urgences accueille les patients qui ont besoin d’un suivi plus serré, explique Mme Fournier.

« Il y avait au moins deux ou trois pouces d’eau à terre, témoigne-t-elle à La Presse à la sortie de l’hôpital, en soirée. Heureusement qu’il n’est rien arrivé aux patients, parce qu’il a fallu les débrancher des réanimateurs cardiaques vraiment vite. »

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L’hôpital Maisonneuve-Rosemont

Bien qu’elle ne connaisse pas l’origine de la fuite, elle a pu confirmer que l’eau avait coulé du plafond de cette section des urgences, et qu’une partie s’était effondrée. « C’était un déluge », a pu entendre La Presse d’une employée de l’hôpital, en conversation avec une collègue, dans un corridor des urgences.

Lors de notre passage vers 20 h 30 vendredi, des équipes de l’entreprise Qualinet s’affairaient à nettoyer les dégâts. Selon Mme Fournier, les services incendie auraient aussi été appelés sur les lieux pour couper l’eau le plus rapidement possible.

  • L’équipe de jour a utilisé des piqués et des couvertures normalement destinés aux patients afin d’éponger le gros des dégâts.

    PHOTO FOURNIE PAR ANNIE FOURNIER

    L’équipe de jour a utilisé des piqués et des couvertures normalement destinés aux patients afin d’éponger le gros des dégâts.

  • Selon l’infirmière Annie Fournier, il y avait « deux ou trois pouces d’eau » par terre, dans une aire monitorée des urgences.

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    Selon l’infirmière Annie Fournier, il y avait « deux ou trois pouces d’eau » par terre, dans une aire monitorée des urgences.

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Au total, une vingtaine de patients ont été déplacés à l’intérieur de l’hôpital en raison du dégât d’eau, a indiqué Christian Merciari, porte-parole de l’établissement.

Les ambulances ont été déroutées pour permettre aux urgences de faire face à cet imprévu. Au milieu de la soirée, le taux d’inoccupation des lieux était de 57 % selon le tableau de bord d’Index Santé, soit bien en deçà de la normale.

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Camions de l’entreprise Qualinet arrivés à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont

La brèche dans la conduite d’eau a été colmatée en soirée. Les urgences devaient reprendre ses activités d’ici la fin de la soirée ou de la nuit, a assuré M. Merciari vendredi.

Travail d’équipe

L’équipe de Maisonneuve-Rosemont s’est mobilisée pour faire face au sinistre : plusieurs infirmières de jour sont restées pour porter main-forte à celles de soir pour le transfert des patients, et le personnel d’entretien a dû se mouiller les pieds, raconte Mme Fournier.

C’était quelque chose, il ne manquait que les sacs de sable, mais on doit avoir utilisé tous les piqués de l’hôpital. L’équipe de jour a vraiment sauvé les meubles.

Annie Fournier, infirmière à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont

Les urgences de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont ont été inaugurées en 2016. La cause du dégât n’était pas connue au moment où ces lignes étaient écrites.

Le financement des rénovations d’autres parties de l’hôpital fait l’objet de négociations entre le gouvernement du Québec et le CIUSSS-de-l’Est-de-l’Île-de-Montréal, révélait La Presse à la fin du mois de janvier. Le projet pourrait finalement se faire par phases et être nettement moins ambitieux que prévu.

Une situation préoccupante pour les soins aux patients dans l’est de Montréal, a souligné la mairesse Valérie Plante, début février.

Toujours en janvier, le sit-in du personnel infirmier à bout de souffle dans ces mêmes urgences avait retenu l’attention médiatique. Le ministre de la Santé Christian Dubé s’était déplacé sur les lieux pour calmer la crise, au lendemain d’une fermeture partielle de l’une des principales urgences de la métropole pendant la nuit.

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