(Ottawa) Près du quart des Canadiens âgés de 65 ans et plus étaient en 2018 des fournisseurs de soins bien qu’ils étaient eux-mêmes plus susceptibles que les plus jeunes d’avoir besoin d’aide et de soins dans leur vie quotidienne. Ils étaient 1,5 million parmi les 7,8 millions d’aidants canadiens.

Une nouvelle étude intitulée « L’expérience et les besoins des aidants âgés au Canada » que publie Statistique Canada mardi avec des données compilées avant la pandémie de COVID-19 prévoit que les défis auxquels les aidants aînés sont confrontés pourraient être accrus.

En effet, les besoins en matière de soins et d’aide augmentent en raison du vieillissement de la population. De plus, les petites familles et la mobilité géographique des Canadiens pourraient occasionner une réduction du nombre d’aidants familiaux potentiels plus jeunes, signifiant que la prestation de soins pourrait reposer sur les épaules de nombreux Canadiens âgés même s’ils éprouvent eux-mêmes des problèmes de santé.

Statistique Canada a observé qu’en 2018, chez les personnes âgées de 75 à 84 ans, par exemple, les hommes (22 %) et les femmes (23 %) étaient aussi susceptibles les uns que les autres d’assumer des responsabilités d’aidant. Chez les Canadiens de 85 ans et plus, les hommes (17 %) s’avéraient plus susceptibles d’être aidants que les femmes (11 %).

Cependant, les femmes âgées assumaient un plus lourd fardeau que les hommes quant au nombre d’heures de soins comme aidantes.

Ces données ont aussi permis à Statistique Canada de constater qu’un pourcentage important de femmes et d’hommes âgés ont relevé une détérioration de leur santé générale causée par les responsabilités d’aidant.

L’étude indique aussi que 56 % des aidants âgés auraient aimé recevoir un soutien financier, une aide gouvernementale ou un crédit d’impôt.