Le premier ministre Jean Charest a obtenu de son parti, ce week-end, un chèque en blanc pour imposer aux contribuables des hausses généralisées de taxes et de tarifs.

Réunis en conseil général, à Drummondville, quelques centaines de militants libéraux proposent au gouvernement de piger abondamment dans la poche des Québécois pour renflouer les coffres de l'Etat, au cours des prochaines années. Qu'il s'agisse de l'imposition de péages sur les autoroutes de la région de Montréal, d'une taxe additionnelle sur l'alcool et les aliments jugés peu nutritifs, comme les croustilles et les boissons gazeuzes, des tarifs d'électricité ou de frais de scolarité aux étudiants de cégeps, les militants libéraux n'ont pas manqué d'imagination pour donner une marge de manoeuvre au gouvernement.

Dimanche, les libéraux ont aussi recommandé à Québec d'imposer une redevance aux embouteilleurs d'eau potable et de mieux baliser la redevance exigée aux compagnies minières.

Inquiets devant la croissance exponentielle des coûts du système de santé, qui gruge déjà 45 pour cent du budget de l'Etat, les libéraux ont ramené l'idée - maintes fois rejetée dans le passé par le gouvernement - de créer une Caisse santé, pour créer un coussin disponible au cours des années à venir.

En fait, les membres ont pratiquement adhéré en bloc, et avec peu de débats animés, aux résolutions soumises conjointement par leur commission politique et leur commission jeunesse.

Québec veut retrouver l'équilibre budgétaire en 2013-2014. D'ici là, on prévoit devoir composer avec un déficit accumulé de 11,6 milliards $.