Les militants libéraux ont adopté hier un amendement à la constitution du parti qui fera en sorte que le successeur de Michael Ignatieff sera élu au suffrage universel des membres.

Cette réforme avait été proposée au dernier congrès, à Montréal, en décembre 2006, mais elle avait été battue de justesse. L'amendement devait être approuvé par les deux tiers des délégués pour être adopté. Une forte majorité des militants se sont prononcés en sa faveur.Michael Ignatieff a donc remporté son pari. Vendredi, il avait exhorté les quelque 2100 délégués à avaliser cette réforme pour le bien du parti.

Les bonzes du PLC tenaient à ce que cette réforme soit adoptée afin d'éviter la répétition du scénario de la dernière course à la direction, lorsque Stéphane Dion, au grand désarroi des partisans de Michael Ignatieff et de Bob Rae, était parvenu à coiffer tout le monde au fil d'arrivée même s'il était troisième au premier tour du scrutin.

Le mode de scrutin sera toutefois pondéré afin d'éviter qu'une circonscription de 2000 membres ait plus de poids qu'une circonscription qui n'en compte que 100. Chacune des 308 circonscriptions se verra accorder 100 points, divisés au prorata du nombre de votes obtenus par chacun des candidats en lice.

Le Parti libéral rejoint donc les autres partis nationaux comme le Parti conservateur et le NPD qui ont déjà adopté la formule «un membre, un vote» pour le choix de leur chef.