«Tout ce que notre conducteur de calèche nous a dit, c'est le nom et l'âge de son cheval, et puis il nous a dit qu'on était devant le Château Ramezay. Autrement, il était tout le temps au cellulaire et il s'arrêtait très souvent pour faire des transactions d'argent. Selon moi, notre conducteur de calèche, c'était un vendeur de drogue!» lance en riant Nicole Larose, une anglophone de Vancouver en visite à Montréal avec ses trois filles.

Malgré tout, à l'instar des touristes rencontrés dans le Vieux-Montréal, ceux qui viennent ici y trouvent généralement leur compte. Vive les festivals, vive les musées, mais encore une fois, ce que les touristes disent beaucoup apprécier ici... ce sont les Québécois eux-mêmes. «La gentillesse et la politesse des gens est frappante, dit Julien Terrier, de Perpignan, en France. Chez nous, quand tu prends le bus, c'est la cohue. Pas ici.»

Linda et David Horn, de Floride, nous trouvent aussi bien gentils, Peter et Sheila Sharf, de Colombie-Britannique, adorent entendre parler français - tout en se faisant parfaitement comprendre en anglais.

Le Québec, pour les Ontariens et les Américains, c'est un peu l'Europe, une Europe sans l'euro, une Europe à peu de frais. «Nous avons mangé dans un très bon restaurant hier et on s'en est tiré avec une addition de 40$, c'était très raisonnable», dit Linda Horn.

«Les Français savent que c'est très peu cher ici, alors beaucoup de mes amis m'ont demandé de leur rapporter des trucs: des iPod, des vêtements, etc.», dit M. Terrier.

Les touristes sont d'ailleurs très nombreux à s'attendre à trouver d'excellentes aubaines. Plusieurs ont d'ailleurs des attentes démesurées. «Les prix sont bons, mais on entend tellement dire que ce n'est pas cher, ici, qu'on s'attendait encore à mieux», dit M. Horn.

Et ce que l'on doit améliorer? Gerald Carlse, de Toronto, était scandalisé que l'entrée à la basilique Notre-Dame ne soit pas gratuite, même après qu'on lui eut dit que c'est aussi le cas des grandes églises européennes.

Claudina Pintado, de Mexico, n'en est pas revenue de se faire imposer, à cinq jours d'avis, un visa qui, avec le chèque certifié à faire, lui a coûté 100$. «Aussi, je m'attendais à ce qu'une ville comme Montréal soit beaucoup plus accessible aux fauteuils roulants. Dans le métro, ce n'est pas terrible mais en plus, à tout moment, je dois descendre des trottoirs parce que les restaurants y installent des tables.»

Mme Sharf, elle, trouve qu'il manque de restaurants familiaux abordables à Montréal. Quant à Mme Larose de Vancouver, elle n'en revenait pas de voir autant de fumeurs dans les rues. «La fumée de cigarette, c'est quand même embêtant.»

Même dehors? «Oui, oui, même dehors.»