Le débat judiciaire entourant le sort du jeune Montréalais condamné à la décapitation en Arabie saoudite est un signe encourageant.

C'est du moins ce qu'estime le ministre du Commerce international, Stockwell Day, qui était en Jordanie, dimanche, pour la signature d'une entente de libre-échange.

Mohamed Kohail, qui est âgé de 24 ans, a été reconnu coupable du meurtre de Munzer Al-Hiraki lors d'une bagarre survenue après l'école à Djeddah, en janvier 2007. L'échauffourée aurait été déclenchée quand le frère cadet de Mohamed Kohail, Sultan, a été accusé d'avoir insulté une fille.

Le Conseil judiciaire suprême d'Arabie saoudite aurait demandé, samedi, à une cour inférieure de revoir sa décision. Selon Stockwell Day, cela démontre que la plus haute instance judiciaire du pays n'est pas tributaire de la décision d'une instance inférieure.

Selon lui, c'est un signe que certains éléments du jugement seront reconsidérés et cela permettra aux avocats du Montréalais de faire valoir certains arguments qui n'avaient pas été entendus auparavant.

Mais le député libéral et porte-parole de l'opposition chargé des affaires consulaires, Dan McTeague, croit que le commentaire de M. Day démontre sa faible connaissance du système judiciaire saoudien. Selon lui, c'est la sixième fois que la plus haute instance judiciaire du pays renvoie la balle à une cour inférieure.

Les deux frères ont affirmé à plusieurs reprises qu'ils avaient agi en état de légitime défense et n'avaient pas infligé les blessures fatales durant la bagarre.

Mohamed Kohail a été reconnu coupable de meurtre l'an dernier et condamné à avoir la tête tranchée, tandis que Sultan, qui est âgé de 18 ans, a d'abord été condamné, à titre de complice, à un an de détention et 200 coups de fouet.

Les deux frères clament leur innocence et soutiennent que le système judiciaire saoudien ne leur a pas assuré un procès équitable.