Québec investira 106 millions sur cinq ans pour remettre à niveau 13 aéroports du Nunavik et deux aéroports de la Côte-Nord, l'un dans l'île d'Anticosti et l'autre dans la communauté innue de Saint-Augustin.

En conférence de presse hier à l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, le premier ministre Jean Charest a signalé que cette annonce visait à la fois à mieux desservir les gens de ces régions isolées et y améliorer les transports «pour que nous puissions développer nos ressources énergétiques, nos ressources minières et nos ressources récréotouristiques.»

 

Pierre Corbeil, ministre responsable des Affaires autochtones, a signalé que la rénovation des aéroports accélérera la distribution et la fraîcheur de vivres tout en en diminuant les prix.

Parmi les premières améliorations prévues se trouve l'allongement de la piste de Puvirnituq au coût de 16 millions, ce qui permettra à un Boeing 737 d'y atterrir. Québec négocie avec Ottawa pour qu'il apporte sa contribution.

M. Charest a ajouté que le dernier budget prévoit aussi des investissements de 700 millions pour des routes du Nord, notamment entre la 389 et la 167.

Pita Aatami, président de la Société Makivik qui se préoccupe d'économie dans le nord du Québec, s'est réjoui de l'annonce d'hier. Il a profité de ce que tout le gratin politique soit réuni pour souligner qu'Air Inuit, une compagnie privée propriétaire de 50 appareils, est par ailleurs à la recherche de financement. Notamment, une trentaine de millions pour que la compagnie puisse acheter son propre hangar à l'aéroport Pierre Elliott Trudeau et éviter ainsi les coûts de location. «Le premier ministre parle sans cesse de son Plan Nord, nous, nous avons notre Plan Sud!»

M. Charest a profité de l'annonce d'hier pour saluer le film Ce qu'il faut pour vivre et honorer l'acteur Natar Ungalaaq qui interprétait un Inuit obligé de quitter la Terre de Baffin afin de se faire soigner dans un sanatorium de Québec.