Un verre au lieu d'une bouteille, mais un verre quand même.

En pleine récession, l'entreprise derrière les bannières Mikes, Pizza Delight, Scores et Bâton Rouge s'attend à voir sa clientèle modifier ses choix de restaurants, mais pas son choix d'aller au restaurant.

Malgré le ralentissement des dépenses des consommateurs, Imvescor prévoit tout de même ouvrir une douzaine de nouveaux établissements, et peut-être davantage, en 2009.

 

«Notre industrie dépend du revenu disponible des consommateurs, explique Ron Magruber, président-directeur général d'Imvescor. Les clients vont se diriger vers des restaurants moins chers, ils achèteront un verre de vin au lieu d'une bouteille. Mais aller au restaurant reste une sortie spéciale et, d'une certaine façon, c'est une manière de s'évader.»

N'empêche qu'au quatrième trimestre, les ventes de l'entreprise (dont 70% proviennent du Québec) n'ont augmenté que de 0,1%. Pizza Delight et Mikes ont connu une croissance respective de 5% et de 4,6%, mais Scores et Bâton Rouge ont vu leurs ventes reculer de 4% et de 5,3%.

La force du groupe

La bannière Bâton Rouge, située dans une niche supérieure, souffre davantage. Mais globalement, Imvescor croit que ses autres bannières empêcheront l'entreprise de Moncton d'être trop fragilisée.

Ron Magruder estime même que la crise pourrait générer des occasions d'acquisitions stratégiques pour le groupe, qui possède des assises plus solides qu'un restaurant indépendant.

C'est également un bon moment pour recruter de nouveaux franchisés. «Nous avons maintenant bien plus d'appels de gens intéressés qu'il y a six mois, explique le chef de l'exploitation, Terry Faulconbridge. C'est une occasion pour certains qui perdent leur emploi et qui veulent avoir leur propre entreprise.»