Le gouvernement Legault accepte de subventionner l'organisation des Jeux de la Francophonie à Sherbrooke, mais il refile la plus grande partie de la facture à Ottawa.

La ministre des Relations internationales, Nadine Girault, a confirmé mercredi que Québec appuiera l'événement. Son gouvernement débloquera 17 millions, un peu plus du cinquième du coût total.

« La Francophonie, oui, mais pas à n'importe quel prix », a résumé Mme Girault.

La Presse a rapporté mercredi que l'organisation des Jeux coûtera 74 millions, plus 10 millions pour la sécurité. La Ville de Sherbrooke a accepté de verser 5,5 millions. Cela laisse Ottawa avec une note de 61 millions.

Mme Girault a aussi précisé que tout dépassement de coût devrait être épongé par le fédéral.

Si Québec a appuyé le projet, a-t-elle expliqué, c'est parce que son coût est raisonnable, qu'il est faisable et qu'il suscite l'acceptabilité sociale.

« Les retombées économiques sont très difficiles à mesurer, a-t-elle dit. Par contre, [...] on a des retombées au niveau du leadership qu'on peut démontrer au niveau de la Francophonie. Il y a aussi les universités de Sherbrooke et Bishop's, qui vont accueillir ces athlètes sur leur campus. Donc ça fait une très belle publicité pour les universités. »

La ministre fédérale du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie, Mélanie Joly, se trouve à Québec mercredi. Elle rencontre l'ex-olympienne Isabelle Charest, titulaire des Sports dans le gouvernement Legault.

Les Jeux de la Francophonie de 2021 devaient à l'origine se tenir à Moncton-Dieppe, au Nouveau-Brunswick. Mais le gouvernement conservateur de cette province les a annulés en raison d'une hausse des coûts.

Outre Sherbrooke, Winnipeg a aussi manifesté de l'intérêt pour l'organisation de l'événement. Mais la capitale manitobaine s'est depuis désistée, a affirmé Mme Girault.