Une entente de principe est intervenue jeudi pour accorder le statut de groupe parlementaire au Parti québécois et à Québec solidaire même s'ils n'ont pas obtenu le nombre de sièges et de votes requis selon le règlement de l'Assemblée nationale.

Ce règlement prévoit que ce statut, qui confère certains droits et avantages financiers, est accordé à un parti qui fait élire au moins 12 députés ou qui a amassé au moins 20 % des voix. Il y a toutefois eu des précédents pour donner ce statut à un parti qui ne respecte pas les conditions, à savoir l'Action démocratique du Québec.

Le PQ et QS comptent 10 députés chacun ; ils ont obtenu 17 % et 16 % des suffrages respectivement.

Les quatre partis représentés à l'Assemblée nationale ont conclu une entente de principe jeudi. Sur les réseaux sociaux, le leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, a déclaré que « la volonté de la CAQ est de s'assurer que l'ensemble des députés de toutes les formations politiques aient les outils pour accomplir leur fonction ». Le co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, a affirmé que c'est « un grand jour » pour son « jadis petit parti ».

Cette entente survient sans grande surprise. Tous reconnaissaient que le parlement allait devenir dysfonctionnel avec un contingent de 21 indépendants (il n'y a donc plus que Guy Ouellette qui a le titre de député indépendant). Il restait toutefois à s'entendre sur différents sujets : les budgets octroyés au PQ et QS (pour les bureaux de chef et de leader), un droit de vote en commission parlementaire pour ces deux formations, et un temps de parole équitable.