Le troisième lien est comme une ligne de cocaïne selon la nouvelle députée solidaire de Taschereau : une solution à très court terme qui ne réglera rien à long terme, et sera même néfaste.

Catherine Dorion a fait cette comparaison surprenante dans une vidéo qu'elle a produite et diffusée sur Facebook jeudi matin. Dans l'extrait, elle livre un réquisitoire contre ce projet cher à François Legault et qui divise la région de Québec.

« Dans le fond, une nouvelle autoroute, c'est un peu comme une ligne de coke : les gens se disent, tiens, je vais prendre ça, je vais être moins soûl, je vais avoir de l'énergie, dit Mme Dorion. Mais une heure après qu'est-ce qui arrive ? Il lui faut une autre ligne de coke. »

La députée rappelle que plusieurs experts en transports et en aménagement se sont déjà prononcés contre l'idée de construire un nouveau lien entre Québec et Lévis. « L'ajout d'un troisième lien ne réglera le problème de la congestion que très temporairement, peut-être aussi peu longtemps que deux, trois ans », dit-elle.

Catherine Dorion estime qu'un troisième lien encouragerait les gens à s'établir de plus en plus loin du centre-ville.

« Ce que tu fais, c'est que t'encourages les gens à devenir dépendants de cette autoroute-là, à s'établir loin, à faire de l'étalement urbain, dit-elle. Ça se multiplie. Rapidement l'autoroute devient jam-pack et t'es au même point avec plus d'autos dans ton centre-ville. »

Selon l'élue de Québec solidaire, construire un troisième lien en même temps qu'un tramway dans la capitale, comme entend le faire la CAQ, est contre-productif. D'un côté, on tente d'inciter les gens à prendre les transports en commun, mais de l'autre, on les invite à s'installer de plus en plus loin et à prendre leur auto, dénonce-t-elle.

« La pire affaire qu'on pourrait faire avec notre argent serait de le mettre dans deux incitatifs contradictoires. C'est un projet économique débile », dit-elle.

« Tu prends un gros montant d'argent et tu le jettes aux poubelles. »