L'opposition officielle à Québec demande la tête d'un ancien lobbyiste prohydrocarbures devenu chef de cabinet du ministre des Ressources naturelles.

Pierre-Yves Boivin était jusqu'à tout récemment inscrit au registre des lobbyistes pour la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), qui a notamment exercé des pressions pour l'exploration pétrolière sur l'île d'Anticosti, pour un pipeline controversé qui achemine du pétrole provenant des sables bitumineux, ainsi que pour l'exemption de certaines entreprises à la Bourse du carbone.

Maintenant que M. Boivin est devenu le plus important conseiller du ministre Jonatan Julien dans un poste névralgique, cela soulève des questions sur son impartialité et contribue au cynisme de la population, selon le Parti libéral du Québec (PLQ).

En entrevue avec La Presse canadienne mardi, le porte-parole en éthique et intégrité de l'opposition officielle, Jean Rousselle, a dit que cette nomination n'avait « pas d'allure » et qu'il y avait là une « énorme apparence de conflit d'intérêts ».

M. Rousselle, qui est député de Vimont, a été auparavant très longtemps conseiller en éthique au sein de la Fraternité des policiers de Laval.

À son avis, il y a un malaise à vouloir garder M. Boivin en poste, qui n'a rien à faire dans cette fonction, parce qu'il est trop imprégné par son passé de lobbyiste.