Non, vouloir interdire les signes religieux aux fonctionnaires en position d'autorité ne rend pas le gouvernement de la Coalition avenir Québec raciste, a corrigé le chef d'Ensemble Montréal, Lionel Perez. L'élu estime néanmoins préoccupant le projet.

Le chef de l'opposition est revenu sur la sortie hier de son collègue Jim Beis, maire de Pierrefonds-Roxboro, qui a vivement dénoncé l'intention du nouveau gouvernement d'interdire les signes religieux. « Ni la CAQ, ni M. [François] Legault, ni M. [Gérard] Bouchard ne sont racistes parce qu'ils veulent certaines politiques pour interdire les signes religieux. Mais nous sommes préoccupés par le message que cette politique pourrait envoyer », a précisé Lionel Perez.

Interdire les signes religieux viendrait créer deux classes de citoyens, s'indigne le chef de l'opposition. Lionel Perez est d'autant plus interpellé par ce débat qu'il porte lui-même la kippa, ce couvre-chef juif. Il juge que les gens devraient être jugés sur leurs performances plutôt que leur apparence. Il met au défi quiconque de contester ses réalisations depuis 9 ans à la Ville de Montréal alors qu'il a toujours porté un signe religieux.

Le chef de l'opposition estime aussi qu'il s'agit d'un faux débat, aucune donnée ne démontrant que les signes religieux posent un problème réel.

Lionel Perez a par ailleurs dénoncé « la timidité de la mairesse à défendre le droit des 25 000 employés de Montréal à se vêtir comme ils le veulent ».