Les élus de la Coalition avenir Québec (CAQ) ont été « très disponibles », et la stratégie du nouveau gouvernement sera « axée sur la transparence », a assuré la députée caquiste Geneviève Guilbault, même si l'omertà régnait chez la quasi-totalité de ses collègues, qui ont refusé de répondre aux questions des journalistes mercredi.

La députée réélue de Louis-Hébert a répété qu'il n'y a pas eu de mot d'ordre imposé aux candidats élus et défaits pour garder le silence, à leur première réunion depuis l'élection de lundi.

Même le premier ministre élu, François Legault, qui a prononcé une courte allocution, a refusé de se prêter à un point de presse. Il avait apparemment un agenda trop chargé.

À leur arrivée à ce bilan de campagne en matinée, les candidats passaient en coup de vent, saluaient les journalistes sans s'arrêter ou restaient silencieux, malgré l'insistance des journalistes.

La députée de Brome-Missisquoi, Isabelle Charest, a serré les lèvres. D'habitude loquace, le vétéran François Bonnardel, réélu dans Granby, est resté évasif.

Les députés Geneviève Hébert (Saint-François), Jean Boulet (Trois-Rivières), Claire Samson (Iberville), François Paradis (Lévis) et Pierre Fitzgibbon (Terrebonne) ont fait de même. Des attachés de presse les accompagnaient.

Pourtant, Geneviève Guilbault a soutenu qu'il n'y a pas eu de mot d'ordre imposé aux caquistes.

« C'est généralement des rencontres qui se déroulent entre nous, donc en privé, mais on a quand même choisi d'ouvrir une partie de cette rencontre-là, soit l'allocution du premier ministre élu, aux médias », a-t-elle affirmé.

Le député de La Peltrie, Éric Caire, affirme ne pas avoir entendu parler d'un « mot d'ordre ».

« Il y a toujours un défi de communication quand vous avez un nouveau groupe parlementaire, a-t-il dit. Je l'ai vécu avec l'Action démocratique du Québec et avec la CAQ à nos débuts. C'est tout le temps vrai. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. »

Geneviève Guilbault plaide pour sa part que la CAQ avait choisi deux porte-parole mercredi, soit elle et son collègue de Borduas, Simon Jolin-Barrette, qui ont pris part à une conférence de presse peu après la réunion.

Mme Guilbault disait qu'elle s'exprimait à titre de « porte-parole de la transition du gouvernement ».

« M. Legault a toujours souhaité mettre de l'avant son équipe, a-t-elle dit. Ce sera la marque de commerce en quelque sorte de notre gouvernement. »

La députée de Louis-Hébert a répété que ses collègues et elle sont accessibles et continueront de l'être.

« Nous avons été très disponibles et nous le serons encore, comme gouvernement, car nous voulons avoir une stratégie de communication axée sur la transparence », a-t-elle conclu.