Candidate pour la Coalition Avenir Québec et mairesse d'un arrondissement de Montréal, Chantal Rouleau laisse à François Legault le soin d'expliquer pourquoi il souhaite revoir la gouvernance de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Mais pour elle, l'instance regroupant les 82 villes de la région «fonctionne quand même assez bien».

De passage à l'hôtel de ville aujourd'hui, Chantal Rouleau a été invitée à commenter la sortie du chef du parti provincial pour lequel elle sera candidate aux élections d'octobre. François Legault a indiqué la semaine dernière lors d'un discours devant des élus municipaux qu'il souhaitait revoir la gouvernance de la CMM afin de donner plus de poids aux villes du 450 face à Montréal.

«On sent qu'il y a une discussion effectivement, mais je pense que la CMM fonctionne quand même assez bien en ce moment», a réagi Chantal Rouleau.

Mais voilà, le comité exécutif de la CMM a démenti que des discussions étaient en cours pour revoir sa gouvernance. Invitée à préciser la pensée de son chef, la mairesse de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles a répondu qu'«il y a des réflexions qui se font un peu partout, mais, non, il n'y a pas de réflexion en profondeur sur la transformation de la CMM.»

Chantal Rouleau n'a pas précisé si elle-même estimait que Québec devait donner plus de pouvoirs aux villes du 450 face à Montréal. «Je vais laisser M. Legault répondre à cette question.»

François Legault disait vouloir donner un poids équitable aux villes de banlieue face à celles de l'île et que le gouvernement joue un rôle d'arbitre en cas de désaccord. Vérifications faites, les villes du 450 ont déjà autant de votes que celles de Montréal à la CMM.

La CMM regroupe 82 municipalités et dispose d'un budget de 129 millions, bien loin du budget de 5,5 milliards de la Ville de Montréal. L'agglomération de Montréal en est d'ailleurs le principal bailleur de fonds, lui versant 45 millions par an, contre 40 millions pour les 81 municipalités en faisant partie.

Ses responsabilités sont plutôt limitées, se limitant au logement social, à l'aménagement du territoire et au développement économique.