La Coalition avenir Québec prédit que les lignes directrices annoncées mercredi par le gouvernement pour encadrer les accommodements religieux vont « créer le chaos ».

La député caquiste et porte-parole du parti en matière de laïcité, Nathalie Roy, promet de « déchirer » le projet de loi 62 sur la neutralité religieuse de l'État, qui fait entrer selon elle « davatange de religieux dans l'État ».

Hier, la ministre libérale de la Justice, Stéphanie Vallée, a dévoilé six lignes directrices pour l'application de sa loi, mais c'est au cas par cas que les demandes d'accommodements religieux seront analysées.

« Pour une même demande, une personne pourra l'accepter et l'autre personne la refuser. C'est une mauvaise loi qui donne de mauvaises lignes directrices », a tranché Nathalie Roy.

Agnès Maltais, porte-parole du Parti québécois en matière de laïcité, dénonce également que « ce soit toujours sur le dos et les épaules des employés de trouver une réponse aux [demandes] d'accommodements. »

« [Si on gagne les élections], on va assurer la laïcité de l'État [en] allant beaucoup plus loin, comme introduire [ce principe] dans la Charte des droits et libertés », a-t-elle dit.

Comme du mauvais théâtre d'été, dénonce QS

Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire, qualifie la joute sur la laïcité entre les libéraux, les péquistes et les caquistes de « mauvaise pièce de théâtre d'été » où les trois partis « tentent de gonfler cette histoire pour en faire une crise nationale et gagner des points. »

« De toute évidence, la grande danse des accommodements raisonnables est recommencée au Québec. Tout le monde a repris son rôle habituel dans ce grand ballet [avec] d'un côté le PLQ, qui est imcompétent et qui n'est pas foutu de donner des balises claires, (...) et de l'autre côté le Parti québécois et la CAQ qui en profitent », a-t-il déploré.

« C'est irresponsable », a-t-il laissé tomber.

- Avec La Presse canadienne