Le député de Matane-Matapédia n'aurait pas dû participer à une capsule publicitaire vantant dix concessionnaires de sa circonscription, a affirmé son chef Jean-François Lisée.

La présence de Pascal Bérubé dans la vidéo soulève une controverse depuis son apparition sur les ondes de la télévision locale.

Le nouveau leader parlementaire du PQ «aurait dû tout simplement ne pas participer à la publicité», a dit Jean-François Lisée en point de presse.

«C'est trop proche du commercialisme. Si ça avait été une promotion pour [toutes] les entreprises de Matane ou quelque chose de très très générique, ça aurait été plus acceptable. Mais je donne un avis amical à tous les députés de se tenir loin de tout ce qui peut être assimilé à une promotion commerciale.»

Plus tôt dans la journée, M. Bérubé avait affirmé ne pas avoir senti le besoin de consulter le Commissaire à l'éthique de l'Assemblée nationale avant le tournage.

«Je fais mon travail de façon très engagée et dans mon comté, l'économie, c'est difficile, a-t-il dit. Et tout le monde a salué ça, je n'ai pas entendu personne me parler de ça. Je l'ai fait de bon coeur. À tous égards, un député doit être engagé dans sa communauté.»

Dans son rapport d'activité 2015-2016, le commissaire à l'éthique Jacques Saint-Laurent avait abordé la question de la participation des députés à des activités publicitaires.

M. Saint-Laurent avait formulé une mise en garde dans l'utilisation que les députés font de leur influence, et pas seulement dans les médias sociaux.

«Certains risques sont à considérer, a-t-il écrit. Par exemple, quel que soit le média utilisé, même une affiche placée sur son véhicule, un élu ne doit pas accepter d'être utilisé à des fins publicitaires.»

Ces précisions étaient inscrites dans une section de son rapport où le commissaire constatait que le nombre d'avis réclamés par des ministres et des députés avait connu «une diminution très importante».

- Avec La Presse canadienne