Le Québec ne tiendra pas de référendum, mais aura un «ostie de bon gouvernement» pendant le premier mandat d'un éventuel gouvernement Lisée, a affirmé lundi le principal intéressé, confirmant les informations publiées plus tôt dans La Presse.

M. Lisée est le premier candidat de la course à la direction du Parti québécois (PQ) à exprimer clairement une proposition quant au calendrier référendaire.

«Évidemment, je brise un tabou», a-t-il reconnu, jurant toutefois que le tiers des militants va dire : c'est ce que je pense, que l'autre tiers dira: c'est ce que je pensais mais n'osais pas le dire, et que le dernier tiers dira: non, on veut y aller en 2018. «Je veux dialoguer avec eux, moi aussi, je suis pressé, mais quatre ans de [gouvernement] Couillard de plus, ce serait encore plus de dommages à notre nation et notre identité.»

D'autres priorités, donc: «On va discuter avec les militants de développement économique régional, de santé.»

Jean-François Lisée a pris la parole à Montréal, dans le cadre du lancement de sa campagne.

«Je n'ai que du respect pour Véronique, Alexandre et Martine, mais je pense que ce ne serait pas réaliste de dire qu'en 24 mois, on serait prêt à demander aux Québécois: donnez-nous un mandat de réaliser l'indépendance», a-t-il ajouté. «D'ici 2022, on va avoir notre plan de match, on aura le temps de bien faire les choses, respecter le rythme des Québécois et les accompagner.»

Un nouveau chef en octobre

Les militants péquistes devraient connaître leur nouveau chef le vendredi 7 octobre. Le résultat sera dévoilé au terme de trois jours de vote par internet, les 5, 6 et 7 octobre prochain. S'il devait y avoir un second tour, le résultat serait dévoilé le dimanche suivant.

La course officielle à la succession de Pierre Karl Péladeau débutera le 30 mai, le lendemain de la conférence des présidents de circonscription qui approuvera ses règles. La période des mises en candidature durera un mois, pour se terminer le 30 juin.

Les candidats devront verser deux fois 10 000 $, la première tranche au moment de leur mise en candidature. Ils devront aussi réunir 1500 signatures, moins que les 2000 exigées lors de la précédente course au leadership du PQ.