Le ministre des Transports, Jacques Daoust, entend bel et bien déposer son projet de loi sur l'industrie du taxi avant le 12 mai en vue d'une adoption avant la fin de la présente session législative.

«Je veux le déposer avant le 12 mai», a-t-il affirmé en entrevue avec La Presse Canadienne, vendredi.

«Il est clair que l'objectif c'est, d'une part, de déposer et, d'autre part, de l'adopter avant la fin de la session afin que cette saga se termine», a-t-il ajouté.

M. Daoust a reconnu que le processus pouvait sembler long, mais il a expliqué que «la difficulté dans ce dossier, c'est toujours de faire en sorte que, si on décidait de racheter les permis, on n'inscrit pas une dépense de 1,2 milliard dans l'année qui remettrait complètement en cause l'équilibre budgétaire».

Le ministre fait ainsi référence à sa proposition de racheter des permis de taxi pour les revendre ou les louer aux chauffeurs d'Uber.

Bien qu'il n'ait pas révélé ses intentions, Jacques Daoust a fait valoir que le nouveau service Téo Taxi, «avec des technologies fort similaires» à celles d'Uber, fonctionne de façon tout à fait conforme avec les exigences du Québec.

«Téo paie ses taxes et ses impôts, se comporte correctement, n'est pas en porte-à-faux avec l'État et ne lui dit pas: j'arrive avec ma technologie, changez vos lois et quand je collecte l'argent, je le collecte par informatique et ça quitte le Québec», a-t-il déclaré, faisant référence au modèle d'affaires du service de transport privé non réglementé d'Uber.

«Il y a des lois qui existent ici et elles vont exister encore après et il semblerait que les nouvelles technologies soient capables de s'y conformer. Téo Taxi en est un bel exemple. Si ça ne convient pas (à Uber) et qu'ils décident de partir, que voulez-vous? Ce sera leur décision, pas la mienne», a conclu le ministre.

Téo Taxi a lancé jeudi une nouvelle application mobile et son service grand public, à l'issue d'une période de rodage amorcée en novembre dernier. L'entreprise représente un nouveau modèle d'affaires où les chauffeurs sont payés à l'heure plutôt qu'à la course et bénéficient d'avantages sociaux, incluant des vacances.