Le Parti québécois a réclamé la tête du ministre de l'Environnement David Heurtel, vendredi, dans la foulée d'un rapport qui fait état d'«irrégularités» dans le processus qui a permis à TransCanada de forer au large de Cacouna l'an dernier.

Le député péquiste Sylvain Gaudreault a accusé le ministre d'avoir failli à ses obligations comme ministre. 

«Il a renoncé à sa responsabilité ministérielle, a-t-il dénoncé. Ce principe est fondamental dans notre droit parlementaire. La seule chose que le premier ministre doit faire, c'est de le tasser dans le remaniement qui s'en vient.»

Le rapport interne, commandé par le ministre l'automne dernier et rendu public jeudi, a relevé des «irrégularités» dans le processus d'octroi du certificat d'autorisation à TransCanada. En outre, le rapport d'analyse ne mentionnait pas que le béluga est une espèce menacée, alors que les opérations devaient avoir lieu en pleine zone de reproduction de ce mammifère marin.

TransCanada a obtenu son permis l'été dernier, mais il a été suspendu par la Cour supérieure quelques semaines plus tard.

La décision a été particulièrement dure à l'égard du ministre. Le tribunal lui a reproché d'avoir donné son feu vert à l'entreprise alors qu'il lui manquait plusieurs informations quant à l'impact des travaux sur les bélugas.

M. Heurtel a d'abord refusé tout blâme, affirmant que ce sont les fonctionnaires qui signent les certificats d'autorisation.

Dans la foulée du rapport, ministre a reconnu que son gouvernement ne disposait pas de toutes les informations nécessaires pour prendre une décision dans le dossier de Cacouna.

«On n'a pas fait un assez bon travail au niveau de l'acquisition de l'ensemble des connaissances nécessaires pour prendre la meilleure décision possible», a-t-il reconnu à l'Assemblée nationale vendredi.