Bernard Drainville somme ses adversaires dans la course à la direction du Parti québécois de se positionner sur l'échéancier que Québec doit suivre pour revenir à l'équilibre budgétaire.

Alors qu'il présentait ses propositions en matière de développement économique, mardi, le député de Marie-Victorin a rappelé qu'il est le seul aspirant-chef du PQ à défendre le report d'un an de l'atteinte du déficit zéro.

« C'est un peu un appel à la cohérence que je lance, a dit M. Drainville en présentant des propositions en matière d'économie. On ne peut pas, d'un côté, dire que l'austérité fait mal aux familles, à la classe moyenne, aux plus démunis et aux régions, puis ne rien proposer. Ou même cautionner l'échéancier actuel du gouvernement. »

Le député juge sévèrement les politiques d'austérité mises en oeuvre par le gouvernement libéral pour atteindre le déficit zéro dès son prochain budget. Selon lui, les coupes dans différents programmes menacent le « tissu social » du Québec.

Or, note-t-il, la position officielle du PQ est également que Québec doit renouer avec l'équilibre budgétaire dès cette année.

« Prenons le temps de souffler, donnons-nous un an de plus pour évaluer, a-t-il dit. Et je vous garantis que des décisions qui sont prises présentement ne le seront pas parce que ça n'a pas de bon sens. »

M. Drainville a dévoilé mardi une série de propositions en matière d'économie. Il propose en outre de bonifier l'enseignement de l'économie au secondaire et au cégep, notamment par la réintroduction d'un cours obligatoire en secondaire 4.

S'il devient chef du PQ, Bernard Drainville militera aussi pour l'adoption d'une stratégie nationale de soutien à l'exportation, un plan qui donnerait une importance particulière au marché américain, principal marché des entreprises québécoises. Il propose aussi la tenue d'une commission parlementaire chargée d'étudier des manières d'alléger le fardeau réglementaire des PME.

M. Drainville propose également de négocier avec Ottawa la création d'une déclaration de revenus unique, gérée par Québec. Il propose que les économies réalisées grâce à l'allègement bureaucratique soient partagées à parts égales avec le gouvernement fédéral.