La première ministre du Québec Pauline Marois dit ne pas avoir voulu offenser qui que ce soit avec ses commentaires indiquant que le multiculturalisme est à l'origine de troubles sociaux et d'attentats à la bombe en Grande-Bretagne.

Dans une déclaration transmise par voie de communiqué samedi après-midi, Mme Marois a expliqué qu'elle faisait référence, lors de son entrevue accordée au Devoir, à des propos des premiers ministres britanniques Tony Blair et David Cameron datant, notamment, de 2006 et de 2011.

«J'invite le chef du Parti libéral du Québec PLQ à faire preuve de respect dans le débat sur la charte des valeurs québécoises. En ce moment, il cherche plutôt à détourner le débat et à allumer inutilement des feux», a déclaré Mme Marois.

«Au lieu de hausser le ton, Philippe Couillard devrait attendre quelques jours avant de s'opposer à une position qui n'a même pas encore été présentée», a poursuivi la première ministre.

«La discussion avec les journalistes du Devoir portait sur les modèles d'intégration dans le monde. Or, c'est au Québec de développer son propre modèle, selon ses valeurs et son histoire».

«Au lieu de chercher la zizanie, le chef du PLQ devrait se concentrer à venir présenter ses positions à l'Assemblée nationale et arrêter de donner des leçons en dehors de l'arène parlementaire» a martelé la chef du gouvernement.

Il s'agit de la première sortie médiatique de Mme Marois sur ce sujet depuis l'entrevue du Devoir, publiée vendredi.

M. Couillard a demandé à ce que Mme Marois présente des excuses, vendredi, disant avoir été abasourdi en lisant les déclarations de la première ministre, et que celles-ci étaient indignes d'un chef du gouvernement.