Le Directeur général des élections (DGE) Marcel Blanchet est troublé par la décision du premier ministre Jean Charest de suspendre ses pouvoirs afin que les parlementaires puissent présenter leur projet de carte électorale.



M. Blanchet a affirmé jeudi qu'une telle situation était sans précédent au Québec mais il a témoigné de son impuissance.

«Oui c'est troublant mais j'ai le respect des parlementaires et comme l'ont dit certains d'entre eux, le Parlement est au-dessus de tout alors s'il décide de changer les règles du jeu en cours de route, ils ont le pouvoir de le faire», a-t-il dit lors d'un point de presse dans un corridor de l'Assemblée nationale.

Son projet prévoyait la disparition de trois circonscriptions de l'Est du Québec, où la population est en baisse, et la création de trois nouvelles dans la région de Montréal, où la tendance inverse est observée.

La semaine dernière, M. Charest s'est rendu aux arguments de représentants régionaux inquiets par cette démarche et a suspendu le processus, dont M. Blanchet est responsable.

M. Blanchet a affirmé qu'il était troublé par cette décision étant donné les mécanismes en place pour assurer la représentativité de la carte électorale.

Selon le DGE, son projet respectait rigoureusement les critères de représentativité mais le résultat indisposait M. Charest.

«Maintenant en cours de route on apprend que ça ne fonctionne plus parce qu'il y a une insatisfaction de la part des élus qui sont visés par la proposition qu'on a faite, a-t-il dit. C'est sûr que c'est insatisfaisant pour eux, on fait des changements importants.»