Le premier ministre Justin Trudeau dit s'attendre à ce que la campagne en vue des prochaines élections fédérales verse dans l'hostilité.

Prenant la parole lors d'une soirée de financement du Parti libéral à Toronto, mardi, Justin Trudeau s'est montré catégorique: sa formation ne se livrera pas au salissage de ses adversaires et ne lancera aucune attaque personnelle.

«Nous faisons peut-être face à la campagne politique la plus négative, la plus sournoise et qui suscitera le plus de division de l'histoire du Canada», a-t-il déclaré en anglais.

Justin Trudeau dit vouloir mener une campagne similaire à celle de 2015, grâce à laquelle le Parti libéral du Canada avait réussi à décoller de la troisième place dans les intentions de vote pour déloger les conservateurs de Stephen Harper.

Le premier ministre croit avoir alors démontré qu'il vaut mieux traiter les électeurs comme des citoyens rationnels et intelligents, et non pas avides des politiques de la peur.

Alors qu'il vient de conclure une nouvelle entente commerciale avec les États-Unis et le Mexique, Justin Trudeau a dénoncé la tendance à «automatiquement détester quelque chose juste en raison de la personne qui a fait cette chose».

Il avait pour sa part félicité son prédécesseur Stephen Harper lorsque celui-ci avait conclu un pareil accord avec l'Europe, a-t-il rappelé.

Les élections de l'année prochaine devraient opposer Justin Trudeau aux conservateurs d'Andrew Scheer, dont le porte-parole n'a pas immédiatement donné suite à une demande de commentaire mardi soir.